Les chefs d’Etats et des gouvernements de la SADC. Début de la cérémonie solennelle 42ième sommet SADC. Palais du peuple. 17/10/2022.
Radio Okapi.Ph/ Billy Ivan Lutumba

Revue de presse kinoise du lundi 20 mars 2023.

Les journaux parus ce lundi dans la ville de Kinshasa reviennent sur la décision de la RDC de tendre la main à la SADC pour la restauration de la paix dans sa partie Est, après la lenteur observee dans les opérations des forces de l’EAC.

A ce sujet, Forum des As titre en sa manchette : « La RDC se tourne vers la SADC pour arrêter l’aventure rwandaise ». Face au balbutiement des forces de l’EAC, rapporte ce quotidien, la RDC mène des démarches pour faire intervenir la SADC afin de stopper l’aventure rwandaise dans sa partie orientale. Ainsi quelque 24 heures après l’approbation, à l’unanimité, du parlement angolais en faveur de l’envoi d’un contingent militaire à l’Est de la RDC, note ce tabloïd, le Président Tshisekedi s’est rendu samedi 18 mars courant, à Luanda en Angola, où il a été reçu par son homologue João Lourenço. Même si les deux chefs d’Etat n’ont pas communiqué sur les détails de leur entretien fermé, note ce portail, des sources affirment que les détails opérationnels du contingent angolais de 500 combattants ainsi que la suite du processus ont été largement évoqués. Pendant que Fatshi faisait une visite éclair à Luanda, souligne ce journal, à Kinshasa, le Premier ministre Sama Lukonde en appelait ouvertement à la solidarité de la SADC pour le rétablissement rapide de la paix dans l’Est de la RDC troublée par l’agression rwandaise sous couvert du M23. Faisant allusion aux propos de Franz Fanon qui disait « l’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve en RDC », le Premier ministre congolais a demandé si la SADC, peut rêver et croire réellement à un développement intégré sans la paix et la sécurité en RDC.

Sur le même élan, ECONEWS précise que le président angolais Lourenço pousse Tshisekedi à ouvrir des négociations avec le M23. Cet hebdomadaire fait savoir que la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC a été au cœur des échanges, samedi 18 mars à Luanda, en Angola, entre le Président de la République, Félix Tshisekedi, et son homologue angolais, João Lourenço. À l’occasion d’un huis clos, souligne ce tabloïd, les deux chefs d’Etat ont évoqué les questions d’ordre sécuritaire et ont évalué les avancées des processus de paix de Luanda et de Nairobi, a annoncé le cabinet du président Tshisekedi. Selon ce portail, cette rencontre a eu lieu 24 heures après que le Parlement angolais a approuvé à l’unanimité l’envoi d’un continent militaire en RDC, en mission de maintien de la paix (aide dans le processus de cantonnement des éléments du M23), a précisé la présidence angolaise. Pour l’instant, ajoute ce journal, Kinshasa reste cabrer sur sa position, fermant toute porte à un dialogue avec le M23.

Hormis l’Angola, la RDC implique également la RSA dans sa cause de chercher la paix dans sa partie Est. C’est ainsi, indique Africa News, les ministres des Affaires étrangères d’Angola de la RSA et de la RDC décident d’approfondir un partenariat stratégique et durable, appuyer la consolidation et la paix en RD-Congo. Selon ce tabloïd, ces deux objectifs du mécanisme de la tripartite s’étendront aux secteurs de développement économique, de la défense, des infrastructures et de l’administration publique. Mis en place depuis août 2013 et sur suggestion de l’Angola, souligne ce portail, ce mécanisme devrait être évalué pour l’adapter aux circonstances actuelles. C’est ainsi que le vice-Premier ministre des Affaires étrangères congolais, Christophe Lutundula et ses homologues angolais et sud-africain ont tablé sur les différentes urgences notamment la mise sur pieds d’une feuille de route en tenant compte des dossiers brûlants du moment et la création d’un secrétariat permanent virtuel qui fera le suivi et la préparation des rencontres de la tripartite, précise ce journal.
Congo Nouveau estime que la RDC ne reste qu’avec l’option militaire pour mettre hors d’état de nuire le mouvement rebelle soutenu par le régime de Kigali. Sur le front militaire, explique cet hebdomadaire, le M23, malgré le cessez-le-feu décrété par les différents accords signés entre le gouvernement congolais et les autres parties, continue à gagner du terrain. Ne sachant pas comment les contrer, souligne ce tabloïd, toutes les parties impliquées dans la résolution de la crise invitent Kinshasa et les rebelles du M23 à se mettre autour d’une même table pour négocier. Selon ce portail, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC), l’Union Africaine (UA), les Nations Unies (ONU) estiment que pour obtenir une paix efficace et durable, les négociations restent la seule voie. Le régime de Kinshasa, de son côté, refuse de négocier avec une rébellion qu’il considère comme un « groupe terroriste ». Pendant ce temps et selon les rapports de plusieurs organisations internationales, souligne ce journal, plus de 800 mille personnes, fuyant la guerre, errent dans la province du NordKivu. Tout le monde semble être dépassé pour leur venir en aide.

L’Avenir cite le  de l’Intégration Régionale et Francophonie, président en exercice du Conseil des ministres de la SADC, Didier Mazenga qui invite ses homologues à redoubler d’efforts afin d’éliminer toute sorte d’obstacles susceptibles d’entraver les efforts de la SADC visant à développer ses infrastructures à l’appui de l’intégration régionale, à développer ses industries et à intégrer ses marchés, « multiplier les échanges au sein de la Région et créer des emplois afin d’améliorer les moyens de subsistance des peuples respectifs de la SADC ». Lors des travaux de la Session Ordinaire du Conseil des Ministres de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), en perspective du 43ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la SADC, note ce quotidien, ce membre du gouvernement congolais encourage la SADC à extirper urgemment de la Région, reste les conflits armés récurrents, dont le plus cruel est l’agression rwandaise que subit la RDC ».
Dans les colonnes du journal Le Potentiel, le président du parti politique « L’Unification nationaliste (UN), Magloire Kashiba, a souligné que plus que jamais le pays a besoin de l’unité et de la cohésion nationale face à la négation de notre souveraineté territoriale par le régime militariste rwandais depuis septembre 1996. « L’unité que nous prêchons au sein de notre parti à travers nos structures installées dans les entités territoriales du Sud-Kivu, Nord-Kivu comme dans d’autres provinces du pays, passe essentiellement par la lutte contre le tribalisme, le népotisme, le clientélisme, le séparatisme et d’autres antivaleurs que nous devons bannir à jamais pour un meilleur Congo », indique-t-il dans les colonnes de ce quotidien. Selon ce tabloïd, ce parti lutte contre toute forme d’antivaleurs pour faire bloc face à l’ennemi (NDLR : les rebelles du M23) dans l’esprit d’une cohabitation pacifique.

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