Trois villages du groupement Nyamaboko 1er, territoire de Masisi (Nord-Kivu) sont vidés de leurs habitants, depuis lundi 31 octobre, à la suite de l’activisme des miliciens de l’Alliance pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) de Janvier Kalahiri.
Les populations des villages Katuhunda, Kinene et Maya, ont fui aux villages de Myanga et Katambira, en groupement de Waloa Loanda, territoire de Walikale.
Une autre partie de la population de Nyamaboko 1er a trouvé refuge à Mangere et Kanuno dans le groupement de Ufamandi I er, confirment les sources concordantes dans la région.
Le président du Conseil de la jeunesse de la localité de Kalungu, Davis Bisimwa, en fuite dans le groupement voisin de Ufamandu 1er, affirme que les exactions des miliciens APCLS dépassent tout entendement.
Ils pillent les récoltes des champs, les bétails, infligent des tortures à la population et font taire toute autre voix dissidente contre ces violations.
L’un des responsables de la société civile du territoire de Masisi, Telesphore Mitondeke souligne que la sécurité s’est détériorée depuis que les groupes armés se disputent le contrôle d’un carré minier découverte dans cette zone.
Il s’agit notamment des Maï-Maï Kifuafua d’un certain général autoproclamé Delphin Mbaenda et ceux de l’APCLS de Janvier Kalahiri, basé à Ngohi dans le groupement de Ufamandi II.
Des sources sur place révèlent les FARDC déployés dans cette partie du territoire de Masisi ont dégarnis toutes leurs positions depuis six mois.
Selon la même source, certains soldats de l’armée congolaise ont été redéployés les uns dans le territoire Beni et les autres dans le territoire de Rutshuru.
La société civile de Masisi et et les organisations de la jeunesse plaident pour un redéploiement des FARDC dans cette entité où, les milices règnent en maitre absolu au détriment de la population.