Il y a deux jours, nous avons eu des meurtres violents de plus de 23 jeunes patriotes, dont la vie a été interrompue de manière insensée par l’administration Ruto. Ils étaient pacifiques et non armés. Certains sont morts en serrant le drapeau national. Nous avons perdu plus qu’assez de personnes.
Les familles sont en deuil et leurs proches n’ont pas encore été enterrés. Une vie est de trop, et nous avons plus de 300 personnes qui se remettent de leurs blessures et certaines sont dans un état critique. J’ai posté sur l’infiltration prévue du mouvement Gen-Z par des hommes de main embauchés, deux jours avant les manifestations pacifiques de mardi.
Et il y a eu des discussions en ligne qui ont confirmé que des politiciens connus avaient engagé des voyous violents pour détourner les manifestations afin de semer le chaos et de blâmer la génération Z. Cela serait utilisé pour justifier la répression ultérieure contre des Kenyans innocents perçus comme des leaders du mouvement et réduire l’espace démocratique pour criminaliser la dissidence.
Nous l’avons déjà vu avec le déploiement illégal de l’armée dans nos rues et l’enlèvement de Kenyans innocents. L’intention est de décourager les jeunes de participer à des manifestations légales et de tracer l’avenir de notre pays. Quelques heures avant la marche d’un million de personnes, il y a une tentative d’inciter les gens à envahir la State House. Que se passe-t-il lorsque la State House est envahie ? Qui dirige le pays ? Nous devons faire attention à ne pas être incités à jeter notre pays dans la tourmente.
L’invasion de la State House n’est pas une solution. Les pays sont dirigés par des institutions, et la présidence est une institution. Donc, si nous voulons reprendre notre pays, nous devons tracer une voie qui le permette sans jeter le pays dans l’anarchie.
Nous savons maintenant de quoi la génération Z est capable. Ils ont pris la défense de notre nation lorsque le Parlement a été acheté par Ruto et ont organisé des manifestations pacifiques dans 35 des 47 comtés de notre pays. C’est sans précédent dans notre histoire. Les tribunaux ont refusé d’envoyer en prison les citoyens qui ont exercé leur droit de manifester.
Je peux vous dire en toute confiance que les tribunaux n’hésiteront pas à vous envoyer en prison pour avoir envahi une zone protégée, c’est-à-dire si vous vous en sortez vivant. Ne soyons pas stupides alors que nous nous battons pour un Kenya meilleur. Aujourd’hui, nous occupons pleinement le Parlement et faisons valoir nos exigences. Le Parlement est notre point zéro, où des jeunes courageux ont sacrifié leur vie pour un Kenya plus égalitaire et plus humain. La Constitution est un outil puissant à utiliser dans la lutte pour reprendre les mains des hommes de main et de la mafia. Le Parlement n’est pas une zone protégée et la police a agi illégalement en tuant ceux qui entraient dans son enceinte.
Personne ne méritait de mourir ! Ils auraient même pu tirer pour immobiliser les manifestants. Le sacrifice de ces courageux patriotes a inspiré les jeunes de ce pays à demander des comptes à leur dirigeant. Aujourd’hui, nous libérons notre pays des mains de quelques-uns et rappelons à Ruto qu’il est un employé du peuple. Les gens qui ont rendu ce massacre possible et ont refusé de céder à la voix du peuple doivent démissionner. Nous occupons le Parlement, pas la State House. La génération Z a beaucoup d’exigences à faire, et elle les fera.
Nous occuperons pacifiquement le Parlement en rendant hommage à ceux qui sont morts dans la lutte pour libérer le Kenya des chaînes de Zakayo, du FMI et de la Banque mondiale. Les citoyens feront leurs demandes au Parlement, à une chambre dont l’existence est censée être pour le bien-être du peuple, et à un gouvernement juste. La conduite des manifestants pacifiques au cours de la semaine écoulée a révélé l’avenir auquel nous pouvons nous attendre.
Nous avons repris le pouvoir aux fonctionnaires qui avaient décidé de nous dominer. Le pouvoir appartient au peuple, et nous avons réussi à le reprendre. Aujourd’hui est aussi une nouvelle aube pour notre pays. Rendez-vous au parlement. #RejectFinanceBill2024
