L’après-midi de ce lundi 15 juillet, un décès et deux blessés ont été enregistrés lors d’une altercation entre les forces de l’ordre et des personnes déplacées du camp de Buhimba, situé au quartier Lac-vert, à l’ouest de la ville de Goma (Nord-Kivu).
« La police est partie arrêter une femme déplacée dans le site de Buhimba. » C’est un site où il y a beaucoup de problèmes. Les gens s’enivrent sans contrôle. La femme que les policiers sont partis arrêter était accusée d’avoir blessé une personne. Arrivés à son domicile, ils l’ont amenée pour l’entendre, mais la dame était trop agitée. Le policier n’ayant pas de tolérance, il a tiré sur cette dame et la mâchoire a été totalement déclassée. Un homme aussi est blessé lors des tirs. Quand le policier a vu que les deux personnes étaient par terre, il s’est tiré aussi 3 balles dans la tête et il a directement succombé. Les blessés sont pris en charge, a relaté Dedesi Mitima, chef du quartier Lac-Vert, qui plaide pour une « capacitation » des agents de l’ordre.
Le renforcement des capacités des forces de l’ordre et de sécurité déployées pour assurer la sécurité des différents camps des personnes déplacées pendant cette période de crise sécuritaire est également suggéré par la société civile locale.
Le président de la société civile, Franklin Tulusifu, a exprimé sa demande aux autorités militaires de fournir une éducation adéquate aux corps militaire et policier, car cela entraîne actuellement des dommages.
Ces derniers jours, il y a eu une augmentation des cas de décès par balles dans et autour des camps des déplacés à Goma et à Nyiragongo (Nord-Kivu). On met en évidence des individus armés, en particulier les membres des forces loyalistes ainsi que les miliciens wazalendo. Leur présence et leur engagement dans ces lieux ne permettent pas toujours d’intervenir humanitairement auprès des personnes touchées.