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Si le Rwanda est parvenu à obtenir la validation du plan harmonisé de neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), la République démocratique du Congo, victime d’une agression selon les Nations unies, éprouve des difficultés diplomatiques à arracher un accord sur le désengagement des forces étrangères sur son territoire, notamment les Forces de défense rwandaises (RDF).
En marge du 44e sommet de la SADC, le médiateur désigné par l’Union africaine, Joao Lourenço, a présenté son rapport de médiation à la réunion de la troïka de l’organe de coopération en matière politique, défense et sécurité de la SADC, axée sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Dans son rapport devant les dirigeants de la région, il a reconnu que sur ce point « les négociations sont dans l’impasse ».
Malgré l’impasse, le médiateur désigné par l’Union Africaine dans la crise sécuritaire s’est montré optimiste quant à une issue heureuse pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC et dans la région. João Manuel Gonçalves Lourenço constate une volonté du côté de Kinshasa et Kigali de régler le conflit par la négociation. « Cette situation est au premier plan de notre attention et, par conséquent, nous continuerons de travailler avec les deux parties pour parvenir à un accord concernant le désengagement des forces. » Pour que la paix soit efficace, permanente et durable, je me suis rendu à Kigali et à Kinshasa, respectivement les 11 et 12 août, pour avoir une conversation avec S.E. le Président Paul Kagame et S.E. le Président Félix Tshisekedi, à qui j’ai présenté une proposition d’accord de paix, a-t-il fait savoir dans son discours.
Et de poursuivre : « Dans la conversation avec les deux chefs d’État mentionnés, j’ai perçu une grande volonté politique de leur part dans la résolution du conflit par la négociation et, conformément à cela, nous avons déjà prévu pour le 20 août prochain une réunion ministérielle de discussion et de négociation à Luanda dans le cadre des termes de l’accord de paix proposé, à signer, à la meilleure occasion, en présence des trois chefs d’État : la R.
Par ailleurs, João Manuel Gonçalves Lourenço dit avoir constaté que la région fait désormais preuve de diligence avec les Nations-Unies en vue d’assurer l’appui de la MONUSCO au mécanisme ad hoc renforcé pour la mise en œuvre du cessez-le-feu. « J’estime qu’il est opportun d’informer Vos Excellences que nous avons commencé à faire preuve de diligence avec l’Organisation des Nations Unies, afin d’assurer l’appui de la MONUSCO aux activités du mécanisme ad hoc renforcé, dont le mandat sera crucial pour la mise en œuvre du cessez-le-feu, la neutralisation des FDLR et le désengagement des forces. Je voudrais saisir cette occasion pour saluer les efforts de notre Région qui, à travers le déroulement de la Mission de la SADC en RDC, a joué un rôle décisif en soutenant le gouvernement de ce pays, membre de notre Communauté, dans la quête de sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale », s’est-il félicité dans sa communication.
Une nouvelle réunion ministérielle entre la RDC et le Rwanda aura lieu à Luanda les 20 et 21 août prochains. Cette rencontre, précédée d’une session d’experts, fait suite aux récentes démarches du président angolais João Lourenço, désigné médiateur par l’Union Africaine, qui s’est rendu à Kigali et Kinshasa les 11 et 12 août pour présenter une proposition d’accord de paix aux présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi.
La réunion de Luanda visera principalement à discuter de cette proposition de paix, en vue de parvenir à une solution négociée et durable au conflit qui ravage l’Est de la RDC depuis fin 2023, annonce la présidence angolaise. Le Président angolais, qui joue un rôle central dans ce processus, a déjà engagé des pourparlers approfondis avec les dirigeants congolais et rwandais, cherchant à restaurer la confiance entre les parties.
Sur le théâtre des opérations, on observe également un statu quo où les forces du M23, soutenues par Kigali, ont accru leurs zones d’influence dans la province du Nord-Kivu. Du côté des Forces armées de la République démocratique du Congo, la réaction peine à se faire sentir, malgré la mise en place récente d’une Task Force sécuritaire sous la houlette de Félix Tshisekedi, à la suite des incidents à la cité de Kanyabayonga et d’autres localités dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu).