La coalition M23-Rwanda est accusée par Human Rights Watch de bombarder les camps de déplacés au Nord-Kivu. Selon l’ONG, la rébellion du M23, en collaboration avec l’armée rwandaise, a mené des bombardements indiscriminés depuis le début de l’année contre des camps de déplacés situés près de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo. Parallèlement, les populations de ces camps subissent également des exactions de la part des forces armées congolaises.
« Depuis janvier 2024, l’armée rwandaise et le groupe armé M23 ont bombardé de manière indiscriminée des camps de déplacés et d’autres zones densément peuplées aux alentours de Goma », indique un communiqué du bureau de HRW basé au Kenya. L’organisation affirme avoir recensé cinq attaques « manifestement illégales », incluant des tirs d’artillerie et de roquettes visant des civils. L’une de ces attaques, qui a eu lieu le 3 mai dans le camp de MUGUNGA, a officiellement fait 35 morts.
Les États-Unis avaient accusé « les forces armées du Rwanda et le M23 » d’être responsables de ces bombardements, des allégations qualifiées de « ridicules » et « absurdes » par Kigali.
HRW dénonce également les abus perpétrés par l’armée congolaise et ses alliés dans ces mêmes camps, tandis qu’une enquête de Médecins sans frontières publiée en août révèle qu’une femme déplacée sur dix a été victime de viol.
Serge IRENGE