Santé

Du 7 au 11 novembre 2022, Kinshasa abrite la réunion annuelle conjointe des ministres de la Santé, des ministres chargés de lutter contre le VIH/ sida de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc).

Douze Etats membres représentés par leurs ministres et délégations prennent part au forum consacré aux questions et enjeux politico-sanitaires dans la région.  C’est le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention de la RDC, Jean-Jacques Mbungani Mbanda, qui préside les travaux, en collaboration avec son homologue de l’Intégration régionale, sous la supervision du secrétariat de la Sadc.

Les hauts fonctionnaires des Etats membres de l’organisation ainsi que leurs experts ont démarré les travaux depuis lundi sur l’évaluation de la situation et l’évolution épidémiologique et pandémique dans chaque pays de la région. En sa qualité de haut fonctionnaire, le secrétaire général par intérim à la Santé, Dr Body Ilonga, a présidé la cérémonie d’ouverture de ces travaux en présence du secrétaire exécutif de la Sadc, Elias Mangosi.  Il a signifié l’essence de cette réunion dont le but est de faire le point sur la situation sanitaire des pays membres de la Sadc afin de trouver des solutions communes.

« C’est une réunion annuelle conjointe régionale des ministres en charge de la Santé et de lutte contre le VIH/sida, qui se tient dans notre pays, afin de faire le point sur la situation sanitaire des pays membres de la Sadc. Il est aussi important pour permettre aux Etats membres de définir ensemble certaines priorités », a indiqué le Dr Body Ilonga.

Au cours de la première journée, les experts ont échangé et partagé les informations actuelles de manière spécifique sur les différentes maladies et sur les progrès réalisés dans la mise au point de l’application. Chacun a pris la parole pour présenter le rapport annuel de son pays sur le paludisme, la tuberculose, la nutrition maternelle, la nutrition des adolescents et des enfants en âge moyen ainsi que sur la mise en œuvre de la stratégie et les droits en matière de sexualité et de procréation de la Sadc. Ces hauts fonctionnaires et les experts vont travailler jusqu’au 9 novembre pour dégager des pistes de solutions idoines et durables afin de maîtriser les épidémies et autres maladies sur l’ensemble de la région.

La création de l’Organisation de la santé de l’Afrique australe est parmi les objectifs principaux de cette réunion annuelle conjointes des ministres de la Santé de la Sadc.  Cette conférence régionale sera sanctionnée par une déclaration finale dans laquelle il y aura une série des décisions avec des recommandations qui vont définir des nouveaux engagements, stratégies et perspectives pour l’intérêt et le bien-être de la population de la région.

Créée en 1980, la Sadc regroupe seize pays de l’Afrique australe et de l’Océan Indien : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Ile Maurice, Mozambique, Namibie, République démocratique du Congo, Seychelles, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Comores.

C’est depuis le mois d’août dernier que l’institution est présidée le président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dont le mandat est placé sur le thème « Promouvoir l’industrialisation par le biais de l’agro-industrie, de la valorisation des minéraux et des chaînes de valeur régionales pour une croissance économique inclusive et résiliente ».

Près de 700.000 enfants de 0 à 59 mois sont attendus pour la campagne de vaccination contre la poliomyélite qui a débuté ce jeudi 10 novembre 2022 sur l’ensemble de la province du Sud-Ubangi.

Ces chiffres ont été communiqués par le ministre provincial de la Santé, le docteur Papy Naego lors du lancement officiel de cette campagne à Bokuda, un groupement situé à moins de 5 kilomètres de la ville de Gemena, chef-lieu de ladite province. 

« Près de 700.000 enfants de 0 à 59 mois sont attendus pour cette campagne de vaccination contre la poliomyélite qui va se dérouler avec la stratégie dite de maison par maison », a-t-il déclaré.

C’est le gouverneur intérimaire Zéphyrin Zabusu qui a donné le go de cette campagne le mercredi dernier lors d’une cérémonie qui a eu lieu dans l’entité précitée. Cette autorité provinciale a exhorté les parents à faire vacciner leurs enfants afin de les protéger contre la poliomyélite. Cette campagne va durer trois jours.  

Six cent trente- trois mille (633 000) enfants de moins de 5 ans seront vaccinés contre la poliomyélite dans les 18 zones de santé de la province de l’Equateur, à la faveur d’une campagne de vaccination, débutée ce jeudi 10 novembre, contre cette maladie invalidante.

La cérémonie de lancement officiel a été présidée, mercredi par le gouverneur de province au marché de Mbandaka III.

Le gouverneur de province, Dieudonné Boloko a invité les parents à présenter leurs enfants aux vaccinateurs. Ceux-ci vont sillonner quartier par quartier, village par village, en vue de la réussite de cette opération.

Pour Dieudonné Boloko, « faire vacciner son enfant est un signe d’amour, mais aussi l’occasion de le rendre capable de vous prendre en charge, dans votre vieillesse ». 

Pendant que le monde entier va vers l’éradication définitive de cette maladie, l’objectif de la campagne, selon le chef de sous-bureau de l’OMS/Equateur, est de stopper l’actuel virus dérivé de type II, encore en circulation en RDC. D’où la nécessité de cette vaccination, en vue d’éviter son exportation et sa résurgence.

« Nous sommes à la phase finale de l’éradication de la poliomyélite à travers le monde. La province de l’Equateur se doit, comme les autres provinces du pays, d’atteindre les enfants jamais vaccinés. Car ce sont ces groupes qui font perdurer le risque de la persistance de la circulation de la CDV PV », a précisé le docteur Richard Letshu Tsheke, chef de sous-bureau de l’OMS à l’Equateur.

La poliomyélite est une maladie virale et grave de l’enfance. Ses effets demeurent et rendent la personne invalide, quasiment dépendante toute sa vie, a indiqué le Chef de Division provinciale de la santé de l’Equateur.

Cette campagne de vaccination va durer trois jours. De ce jeudi à samedi 12 novembre, les vaccinateurs du PEV vont faire du porte à porte. Et chaque enfant recevra 2 gouttes de vaccin, afin de se prémunir de la polio. Cette campagne bénéficie de l’appui de plusieurs partenaires, notamment l’OMS et l’UNICEF. 

Deux personnes sont décédées et plusieurs cas de diarrhée et de vomissement sont enregistrés à Likasi (Haut-Katanga), à cause du choléra qui sévit dans la ville. Le Programme élargi de vaccination (PEV) lance un appel à la population pour qu’elle observe les mesures d’hygiène afin d’arrêter la progression de cette maladie.

Ces informations ont été fournies mardi 8 novembre au cours de la réunion d’évaluation des préparatifs de la campagne de riposte contre la poliomyélite qui sera organisée très prochainement.  

D’après le médecin chef d’antenne du PEV, le premier cas de diarrhée et vomissement a été notifié le 30 octobre et depuis, plus de trente autres cas ont été enregistrés et deux personnes en sont déjà décédées.

Cinq échantillons ont été envoyés au laboratoire de Lubumbashi et tous ont été positifs au cholera. Mais jusqu’à ce jour l’épidémie n’est pas encore déclarée officiellement par l’autorité urbaine. 

Un centre de traitement de cholera est érigé à l’hôpital général de référence Daco. Ce centre a été doté d’intrants aussi bien par le ministère provincial de la santé du Haut-Katanga que par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Si les premiers cas ne provenaient que de quelques quartiers des communes de Likasi et de Kikula, pour l’instant les malades proviennent de toutes les quatre communes de cette ville montagneuse. 

Pour certains habitants de Likasi, cette maladie a refait surface avec la tombée des pluies. Ils redoutent qu’elle ne se propage car, pour se rendre au centre de traitement, les malades sont transportés à moto avec tout le risque de contamination. En effet,   l’ambulance de l’hôpital général de référence Daco est en panne, rapportent-ils. 

courbe épidémiologique de la pandémie à COVID-19 a connu une légère hausse entre fin octobre et début novembre en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé le coordonnateur du secrétariat technique du comité multisectoriel de lutte contre la COVID-19, Jean-Jacques Muyembe, lors d’un point de presse mercredi 9 novembre à Kinshasa.

Selon le coordonnateur du secrétariat technique du comité multisectoriel de lutte contre la COVID-19, chaque jour qui passe, les laboratoires de l’Institut national de recherche Biomédicale (INRB) et les hôpitaux privés enregistrent 3 à 4 cas, pourtant désactivés par manque de cas d’hospitalisation.

Devant la presse, Dr Jean-Jacques Muyembe a déclaré :

 »Il y avait une mauvaise interprétation. J’ai dit qu’il y a accalmie sur toute l’étendue du pays. Avant octobre, nous avions sans doute plus de cinq à dix cas par jour. En pleine épidémie, c’était de centaines de cas par jour. Et puis le nombre de cas diminuait petit à petit jusque fin septembre. Donc, on comptait les cas sur le bout du doigt et ça s’est resté pendant assez longtemps. Et pour nous l’espoir c’était de dire que maintenant c’est l’accalmie. Mais, nous ne savons pas que c’était la fin ».

Toutefois, Dr Muyembe appelle les Congolais à la vigilance pour faire face à cette recrudescence car, selon lui, il n’avait jamais dit que la pandémie était déjà finie comme beaucoup l’ont interprété : 

 »On n’a pas dit que c’était la fin de l’épidémie ou la fin de la pandémie. Je ne sais pas qui a fait cette interprétation-là. Mais je sais que chez nous il faut toujours faire attention. Donc, ne me faites pas dire des choses que je n’ai pas dit ».

Covid-19 : 11 nouveaux cas confirmés en RDC dont 1 au Nord-Kivu (bulletin)
7 novembre 2022

Le comité multisectoriel de la riposte contre la pandémie de la Covid-19 en République démocratique du Congo annonce avoir notifié 11 nouveaux cas confirmés de la pandémie à coronavirus dont 11 à Kinshasa et 1 dans la province du Nord-Kivu.

Dans son bulletin hebdomadaire, ce comité laisse entendre que ces nouveaux cas ont été notifiés sur le 600 échantillons testés la semaine du 5 novembre dernier sur toute l’étendue du territoire national. Il soutient néanmoins que parmi les cas confirmés aucun décès n’a été enregistré et aucune nouvelle personne n’est sortie guérie des Centres de traitement de coronavirus (CTCO).

L’esprit du même bulletin révèle que depuis le début de cette maladie en RDC, en date du 10 mars 2021, le cumul des cas est de 93.425 cas, dont 93.423 cas confirmés et 2 probables. Au total, il y’a a eu 83.560 personnes guéries et 1.359 décès.

Il convient de rappeler qu’en République démocratique du Congo, la ville province de Kinshasa reste la plus affectée avec 49.915 cas suivi de la province du Nord-Kivu avec 10.690 cas. La province la moins affectée par cette maladie reste le Sankuru avec seulement 58 cas confirmés depuis la déclaration de cette pathologie au pays.

Dans un communiqué publié, dimanche 6 novembre, l’OMS estime que la COP27 offrira une occasion cruciale au monde entier pour s’unir et pour s’engager à nouveau à maintenir l’objectif de 1,5 °C prévu par l’accord de Paris.

L’OMS propose, au cours de cette COP27, de placer au centre des discussions avec la presse, la menace que représente la crise climatique pour la santé et les gains considérables en matière de santé qu’apporterait une action plus énergique en faveur du climat.

« Le changement climatique rend des millions de personnes malades ou plus vulnérables aux maladies dans le monde entier et la puissance destructrice croissante des phénomènes météorologiques extrêmes touche de manière disproportionnée les communautés pauvres et marginalisées », note le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le Directeur général de l’OMS a fait, notamment, allusion à la grande Corne de l’Afrique, où Trente et un millions de personnes souffrent de famine et onze millions d’enfants de malnutrition aiguë à cause de l’une des pires sécheresses observées ces dernières décennies. Il aussi rappelé la situation au Pakistan avec les inondations dévastatrices.

La conférence sur le climat (COP 27) se tient depuis ce dimanche 6 novembre à Sharm El- Sheikh en Egypte.

La 3eme phase de la campagne de vaccination contre la COVID-19 a débuté ce samedi 5 novembre à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï-Oriental. Près de 512 000 personnes, âgées d’au moins 18 ans, sont attendues pour cette phase.

Cette campagne de vaccination contre la COVID-19 a officiellement été lancée, vendredi 4 novembre, par le ministre provincial de la santé, en présence des partenaires techniques et financiers dont le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et Save the Children. 

Le médecin chef de division provinciale de la santé, Dr Bonheur Tshiteku appelle les personnes âgées d’au moins 18 ans, déjà vaccinées contre la COVID ou pas encore, à se rendre dans les centres de santé les plus proches pour recevoir leur vaccin.

« La province du Kasaï-Oriental dispose de plusieurs doses de vaccins pour bien mener cette campagne Pfizer, Johnson Johnson, Sinivac, et Moderna pour vacciner la cible attendue qui est de 511 709 personnes âgées de 18 ans et plus. Toute personne est libre de se faire vacciner par le type de vaccin de son choix. Ces vaccins sont disponibles dans toutes les 18 zones de santé de la province du Kasai Oriental et dans les 317 aires de santé qui constituent les sites de vaccination qui vont fonctionner pendant sept jours avec un personnel bien formé pour rendre à la population, un travail de qualité », a précisé  Dr Bonheur Tshiteku.

La vaccination commence dans la ville de Mbuji-Mayi et va se poursuivre prochainement à l’intérieur de la province.

« Cette vaccination débute par les zones de santé de la ville de Mbuji-Mayi qui sont au nombre de dix et cela à partir de ce samedi pendant que les populations des zones de santé de nos cinq territoires auront accès à la vaccination d’ici la fin de la semaine prochaine. C’est ici pour nous l’occasion de remercier nos partenaires techniques et financiers qui ont contribué à l’organisation de cette campagne de vaccination et de manière spéciale, l’UNICEF, GAVI, OMS, Save the Children et Prosani-Usaid », a déclaré le médecin chef de division provinciale de la santé.

Le Syndicat national de médecins (SYNAMED) s’est dit, jeudi 3 novembre, indigné de l’indifférence du gouvernement face à ses revendications, 4 mois après le déclenchement de la grève.

Le secrétaire exécutif national de ce syndicat, Dr John Senga a exprimé cette indignation au cours d’une conférence de presse.

Le SYNAMED réclame la réactivation de la paie des indemnités de transport et de logement prévue pour l’exercice budgétaire 2022 par le paiement d’un forfait mensuel de 660.000 francs congolais au médecin interne.

Il demande au gouvernement de payer les arriérés liés au non-paiement de ces indemnités de 6 mois à raison de 660.000 par mois.

Ce syndicat préconise que l’ouverture du débat autour du traitement de base spécifique des médecins de services publics en fonction de l’évolution du budget de l’Etat.

« Le gouvernement devra également sanctionner les auteurs de la répression de la marche des médecins et attend des excuses de la police nationale et la réparation des préjudices subis », a recommandé Dr John Senga

Par ailleurs, le SYNAMED soutient  »totalement » les FARDC et reste solidaire avec les populations meurtries de l’Est du pays, victime de l’agression rwandaise via le M23.

Plus de la moitié de 250 cas de patients enregistrés, en un mois, au centre de santé de Kamango, territoire de Beni (Nord-Kivu), souffrent du paludisme.

L’infirmière titulaire de cet établissement hospitalier, Sifa Kathungu a livré ces chiffres, jeudi 3 novembre, à Radio Okapi.

Elle a attribué la recrudescence de cette maladie notamment à l’absence de moustiquaires imprégnées d’insecticides dans plusieurs ménages de Kamango.

A l’occasion, Sifa Kathungu a également noté des cas des infections respiratoires dans les 14 centres de santé de la zone de santé de Kamango.

Cette infirmière a déploré la négligence de consultations prénatale chez plusieurs jeunes filles enceintes dont l’âge varie entre 13 et 17 ans.

Celles-ci ne se présentent au centre de santé qu’au 8è ou 9è mois de grossesse pour être consultées. 

Elle demande aux femmes enceintes de donner assez d’importance à cette consultation pour les biens de leurs bébés et les leurs également.

Sifa Kathungu a par ailleurs invité le comité local de santé à poursuivre la sensibilisation de la communauté afin de prévenir des cas de complications natales.