Le président du parti politique, Ensemble pour la République, Moïse Katumbi a répondu à l’appel du Chef de l’Etat autour de la mobilisation générale de toutes les forces socio-politiques derrière les Forces armées de la République Démocratique du Congo engagées à la défense de l’intégrité territoriale menacée par une énième agression Rwandaise derrière le mouvement terroriste du M23, dans la province du Nord-Kivu.
A travers un communiqué rendu public, par son porte-parole, OLIVIER KAMITATU mardi 08 novembre dernier, l’Ancien gouverneur du Katanga a affirmé que « l’intégrité territoriale de la RDC ne peut être violée ou remise en question et que son unité et l’inviolabilité de ses frontières sont des principes intangibles et non négociables ».
Au nom de l’intérêt supérieur de la Nation a-t-il tambouriné, Ensemble pour la République, son parti politique, répondra toujours présent chaque fois qu’il s’agit de « sauver » la Nation.
Pour ce pressenti candidat à la présidentielle de 2023, cette nouvelle guerre doit être gagnée ». A cet effet, Moïse Katumbi a posé quelques préalables sur le plan militaire, institutionnel et politique ainsi que sur le plan diplomatique.
Sur le plan militaire, l’allié du président Tshisekedi au sein de la coalition « Union Sacrée de la Nation » exhorte le gouvernement à éviter de recourir aux troupes étrangères dont les gouvernements sont accusés ou soupçonnés de prêter main forte aux rebelles et autres groupes armés.
Cette recommandation fait suite au déploiement en cours, des militaires de la communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC ) dont la plupart sont accusés de déstabiliser le pays, dans le cadre d’une force régionale censée combattre les groupes armés actifs dans la région du Grand Kivu.
A la place, il préconise de faire appel aux troupes d’un allié solide, constant et impartial comme l’Angola, capable de soutenir les FARDC et d’appuyer leur réorganisation.
Outre ce préalable, Moïse Katumbi suggère au gouvernement de :
Doter les soldats qui sont déployés au front des moyens dignes en comparaison de ceux qui sont alloués aux Institutions.
Mobiliser les moyens financiers pour soigner nos blessés et soutenir les veuves et les orphelins dont la situation de précarité actuelle est un élément de démotivation de nos troupes au front.
Sur le plan institutionnel et politique, Katumbi appelle le gouvernement à :
Réduire le train de vie de l’État et affecter prioritairement les recettes et ressources actuellement mobilisées au profit des victimes de la guerre;
Décréter les provinces de l’Est comme zones sinistrées et accélérer l’effort de leur intégration dans l’économie nationale;
Mettre un terme à l’instrumentalisation des institutions, en particulier le pouvoir judiciaire, et libérer les prisonniers politiques et d’opinion, les opposants et les journalistes;
Combattre vigoureusement l’ethnicisation et la tribalisation de l’Etat et des services publics. Mettre fin à la fraude, la corruption, les détournements des deniers publics dont la persistance tend à établir durablement une culture d’impunité;
Recréer la confiance entre les principaux acteurs politiques et sociaux ainsi que les différentes communautés qui composent la Nation congolaise en vue de préserver le pacte républicain issu du processus de Sun City;
Assurer la tenue des élections régulières, transparentes, inclusives dans le respect de la Constitution pour garantir une légitimité incontestable aux dirigeants élus.
Sur le plan diplomatique, Moïse Kayumbi est favorable au processus de Luanda.
Par ailleurs en ce qui concerne la cohésion nationale, Moïse Katumbi et sa formation politique ont appelé à sanctionner « sévèrement » tout discours de discrimination ethnique et d’intolérance contre les opinions politiques divergentes.
« Il est possible de mettre un terme à cette guerre dans l’Est du pays et de prévenir ce type de conflit à condition d’en avoir réellement la volonté, d’agir dans la sincérité et sans arrière-pensées politiciennes. La sincérité ne se décrète pas. Elle se prouve », a-t-il conclu.