À la COP27 de Charm el-Cheikh, en Égypte, les pays d’Afrique tentent de faire entendre leur voix, sans illusions, notamment sur les questions de « justice climatique » et de « pertes et dommages ». Voici pourquoi l’enjeu est énorme pour ces États.
La COP27, COP africaine ? C’est ainsi que les observateurs ont présenté le grand sommet annuel des Nations unies sur le climat, qui se déroule cette année sur le continent, à Charm el-Cheikh, en Égypte. Depuis l’ouverture de ce grand rendez-vous, dimanche, les dirigeants des pays d’Afrique se saisissent de cette tribune pour faire entendre leurs attentes, même si peu d’avancées sont attendues d’ici à la fin de l’événement, le 18 novembre. Voici pourquoi cette COP est importante pour le continent.
Parce que l’Afrique est plus durement frappée par le réchauffement
« Historiquement, l’Afrique est responsable de moins de 4 % des émissions mondiales mais les Africains souffrent de certains des effets les plus brutaux de la crise climatique », insiste auprès de l’AFP la jeune militante Ougandaise Vanessa Nakate. D’autant que ses populations sont plus vulnérables, en raison de la pauvreté ou d’un manque d’infrastructures par exemple. Sécheresse et risque de famine dans la Corne de l’Afrique, recul du trait de côte sur le littoral ouest, inondations violentes… Les manifestations du réchauffement sont déjà là. Selon le site Carbon Brief, les phénomènes météorologiques extrêmes ont coûté la vie à 4 000 Africains depuis le début de l’année et ont forcé 19 millions de personnes à se déplacer.
Le Sénégal , par exemple, est un cas emblématique. Érosion et montée des eaux, sécheresse et vagues de chaleur, inondations… Le réchauffement climatique frappe déjà – en particulier sur le littoral, où se concentrent les habitants et les activités économiques – et menace la sécurité alimentaire.