La prévention du diabète repose sur l’éducation nutritionnelle, une amélioration de l’hygiène de vie (activité physique régulière, alimentation équilibrée réduite en graisses et en sucres, réduction pondérale) et le maintien dans le temps de tels comportements réducteurs.
Les études ayant associé une réduction de poids et une augmentation de l’activité physique concordent vers une diminution de la prévalence du diabète de type 2.
La réduction de la consommation de graisses animales, en particulier d’acides gras saturés, et l’augmentation des apports en fibres alimentaires permettent un meilleur contrôle du poids.
Pratique d’une activité physique
Les mécanismes mis en jeu dans l’action préventive du diabète par l’activité physique sont l’amélioration du transport et de l’utilisation du glucose musculaire et la modification de la sensibilité à l’insuline.
L’association entre activité physique, restriction calorique et prévention du diabète de type 2 a été établie par des études épidémiologiques comparant le risque de survenue d’un diabète dans des populations actives et/ou ayant un régime alimentaire restrictif versus des populations sédentaires et/ou ne modifiant pas leurs habitudes alimentaires. Une réduction du risque de diabète de type 2 de 30% a été par exemple montrée avec une activité physique d’intensité régulière (soit 2,5 h de marche par semaine) par comparaison à l’absence d’activité physique.
Réduction pondérale et équilibre alimentaire
Selon les données de l’enquête ObÉpi réalisée en 2012, 43% des personnes diabétiques de type 2 sont obèses (40% des hommes, 47% des femmes). Par comparaison avec la population non diabétique ayant un poids normal, 3 fois plus de personnes déclarent un diabète en cas de surpoids, 7 fois plus en cas d’obésité.
Une méta-analyse de 71 études a montré que la perte de poids permettait une diminution du risque de diabète de type 2 de 38% quelle que soit la méthode utilisée pour y parvenir (activité physique, diète, chirurgie bariatrique, traitement médicamenteux).
Les résultats des études Diabetes Prevention Program (DPP) et Finnish Diabetes Prevention Study (DPS) ont montré l’efficacité des mesures hygiéno-diététiques sur la prévention du diabète. La combinaison d’un régime hypocalorique (visant une perte pondérale de 5%), d’une restriction des graisses alimentaires et de 30 minutes/jour d’activité physique modérée permettait une réduction du risque de diabète.
Chez les sujets en surpoids ou obèses, il est nécessaire de vérifier régulièrement l’obtention d’une modification durable des habitudes alimentaires.
Une analyse des habitudes alimentaires par recueil de données en situation réelle peut être utile pour évaluer si les apports alimentaires sont équilibrés.
Le bilan nutritionnel peut-être fait à minima par interrogation sur le contenu des repas des dernières 24 heures et, au mieux, en utilisant un journal alimentaire sur une semaine.
En cas d’échec au bout de 6 mois à 1 an, le recours à un professionnel spécialisé (diététicien- nutritionniste, endocrino-diabétologue) peut-être proposé.
Les conseils nutritionnels minimums peuvent être les suivants :
faire 3 repas par jour (ne pas sauter de repas), prendre le temps de manger assis à table, éviter le grignotage, diversifier les repas ;
diminuer la ration énergétique en choisissant une alimentation de densité énergétique moindre (fruits, légumes) et/ou un contrôle de la taille des portions (notamment en ce qui concerne les féculents) ;
consommer à chaque repas de tout mais en quantité adaptée (fruits et légumes/pains, céréales, féculents et légumes secs/lait et produits laitiers/viande, poissons et œufs/eau) ;
privilégier les aliments bénéfiques à notre santé (fruits, légumes, féculents de préférence complets, poissons, …), riches en fibres, vitamines, minéraux et protéines de bonne qualité ;
limiter la consommation d’aliments à forte densité énergétique riches en graisses (fritures, frites, chips, beignets), en sel (gâteaux apéritifs, chips …) ou en sucres (pâtisseries, glaces, viennoiseries, confiseries, jus de fruits, sodas, spécialités laitières, boissons énergisantes, boissons alcoolisées, confitures, miel).
Concernant le volume des portions, l’assiette équilibrée est un outil simple à proposer.
1/2 assiette occupée par des légumes ;
1/4 de l’assiette occupée par des féculents ;
1/4 de l’assiette occupée par de la viande ou du poisson ou des œufs (*VPO).
et pour compléter le repas
±1 laitage
±1 fruit
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