Le président national du parti politique Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), Franck Diongo a présenté, vendredi 28 octobre, son plan de sortie de la crise RDC-Rwanda. Ce plan s’articule sur quatre volets : politique, judiciaire, diplomatique et sécuritaire.
Franck Diongo a exposé ce plan de sortie de crise RDC-Rwanda au cours d’une conférence de presse tenue au siège du MLP à Kasavubu (centre de Kinshasa).
D’après lui, cette crise qui est à la fois, géopolitique, géostratégique et surtout une guerre de la concrétisation de la Balkanisation de la RDC, nécessite une mobilisation tous azimuts de la population congolaise en lui livrant la vraie information afin qu’elle se dresse pour barrer la route à cette balkanisation.
De ce fait, Franck Diongo pense que le gouvernement devrait, d’une part, solliciter et obtenir l’engagement des Etats-Unis, sur le plan diplomatique.
« Sur le plan diplomatique, il n’y a qu’une seule solution, à l’Etat congolais de solliciter et obtenir l’implication directe et sincère des Etats unis d’Amérique. La loi Leahy qui est l’obstacle de l’implication militaire américaine, cette loi interdit à l’Etat Américain de collaborer militairement avec un pays dont les militaires sont condamnés pour violation des droits de l’homme et autres atrocités. Aussi longtemps que ces généraux qui sont moins de dix à ce jour sont dans leur poste de commandement, nous n’aurons jamais l’aide militaire américaine directement », a-t-il expliqué.
D’autre part, Kinshasa devrait réhabiliter, refonder, restructurer et nettoyer l’armée congolaise, a estimé le président national du MLP :
« Sur le plan militaire, la solution militaire est uniquement et seulement l’armée congolaise. Mais cette armée congolaise exige l’introduction des facteurs correctifs, c’est-à-dire, il faudra enlever les infiltrés, je vous ai cité le cas Bosco Taganda, un général de l’armée congolaise, mais arrivé à la CPI, il a dit qu’il était Rwandais. Les généraux qui sont dans cette catégorie-là, il faut les enlever. Les autres qui sont même des congolais d’origine, mais qui sont dans le détournement, qui démobilisent l’armée, il faut le nettoyer. Dans cette manière là, on aura une armée reconditionnée, requinquée ».
Franck Diongo a enfin demandé, sur le plan judiciaire, que l’Etat Congolais obtienne une résolution du conseil de sécurité des Nations unies pour la création d’un tribunal pénal international sur la RDC qui doit juger les crimes commis depuis 1994 jusqu’à ce jour.