RDC: La coalition Lamuka est opposée à la peine capitale infligée aux militaires fuyards devant les insurgés.

Depuis quelques jours, de nombreux procès ont eu lieu devant les tribunaux militaires de la province du Nord-Kivu, où des militaires de l’armée congolaise ont été condamnés à mort pour avoir fui devant le M23, un mouvement rebelle qui sème la terreur et tue dans l’Est de la RDC, avec le soutien du Rwanda. La Coalition LAMUKA, tout en condamnant l’acte commis par certains militaires FARDC, s’oppose également à la peine capitale infligée à ces hommes en uniforme.

Le porte-parole de cette plateforme politique de l’opposition de Martin Fayulu, Prince EPENGE, remet en question entièrement la politique sécuritaire du pays en se demandant quelles sont les ressources nécessaires et celles qui sont mises à disposition des militaires pour faire face réellement à l’ennemi.

« Pour la coalition LAMUKA, tout acte de désertion des militaires ou d’un groupe des militaires, face à l’ennemi qui est déterminé à balkaniser le Congo ou à désagréger l’unité du grand Congo, l’unité de Lumumba, est un acte suffisamment grave pour qu’il donne lieu à des sanctions exemplaires. » Toutefois, que ces sanctions ne puissent pas inclure la peine de mort. Au-delà de ces sanctions exigées par l’opposition, nous voudrions une remise en cause totale de la politique sécuritaire de Monsieur Tshisekedi. Est-ce que ces militaires qui ont fait défection ont les moyens exigés pour une armée moderne pour défendre son territoire ?  Ont-ils les moyens techniques, les moyens matériels, les moyens financiers et même une politique sécuritaire claire censée les protéger pour qu’elles, à leur tour, protègent les Congolais et garantissent l’intégrité de notre territoire ? », s’est-il interrogé.

Selon cette coalition de l’opposition, les accords conclus entre la RDC et l’Ouganda, qui ont conduit à des opérations militaires conjointes entre les FARDC et les UPDF pour lutter contre les ADF qui sont présents dans la province de l’Ituri, ont été une erreur, d’autant plus que « le même Ouganda soutient le M23 de manière militaire et technique », regrette-t-il.

Le vendredi 5 juillet, trois militaires de l’armée congolaise ont été condamnés à mort pour fuite devant l’ennemi, meurtre, tentative de meurtre, crime contre l’humanité et dissipation des munitions lors d’un procès en flagrant délit à une vingtaine de militaires poursuivis par le tribunal militaire de garnison de Butembo pour différentes infractions. Le samedi 5, 22 militaires ont été accusés de meurtre par le parquet militaire près le tribunal militaire de garnison de Butembo (Nord-Kivu), qui a également requis la peine capitale. La Cour militaire a précisé que leur sort sera déterminé ce lundi 08 juillet 2024.

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