Cette décision, réclamée de longue date, était jusqu’ici réservé aux clercs.
s’agit d’un tournant pour l’Eglise catholique. Des femmes et des laïcs, c’est-à-dire des catholiques non membres du clergé, pourront voter lors de la prochaine assemblée des évêques, a annoncé mercredi 26 avril le Vatican. La première phase de l’assemblée finale de ce « Synode sur la synodalité », une vaste consultation mondiale sur l’avenir de l’Eglise, aura lieu en octobre à Rome et le secrétariat du Synode a publié mercredi les règles de participation à cette réunion.
Ce sera la première fois que des femmes et des laïcs non consacrés pourront voter lors d’un synode, une décision réclamée de longue date alors que ce droit était jusqu’ici réservé aux clercs. Outre les évêques, archevêques et autres religieux élus par les conférences épiscopales locales « s’ajoutent 70 membres non-évêques qui représentent les autres fidèles du peuple de Dieu (…) et qui proviennent des Eglises locales », précise ce document.
« Il est demandé que 50% d’entre-elles soient des femmes »
Ces 70 personnes seront choisies par le pape François à partir d’une liste de 140 personnes. « Il est demandé que 50% d’entre-elles soient des femmes et que la présence des jeunes soit mise en valeur », poursuit le secrétariat du Synode. Les critères pour figurer sur la liste des 140 sont « non seulement leur culture générale et leur prudence, mais aussi leur connaissance, théorique et pratique, ainsi que leur participation, à quelque titre que ce soit, au processus synodal », précise ce document.
« En tant que membres du synode, ils auront droit de vote », souligne le secrétariat du synode, tout en rappelant que le pape peut lui-même nommer des membres laïcs pour participer à cette consultation. C’est François lui-même qui a approuvé il y a une dizaine de jours l’élargissement de la participation des laïcs au synode.
Cette vaste consultation sur l’avenir de l’Eglise, déjà en cours dans de nombreuses conférences épiscopales, permettra de mesurer les rapports de force sur les grands enjeux, comme la place des femmes, la gestion des cas de pédocriminalité ou la situation des divorcés remariés.
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