Les Ukrainiens contemplent avec satisfaction et crainte la contre-offensive de leurs forces armées.
Alors que les troupes kieviennes avancent peu à peu sur le territoire russe avec leur incursion surprise de la semaine dernière, la population frontalière ukrainienne y jete des émotions mitigées : un sentiment de justice mêlé à la crainte d’une revanche russe.
Dans un centre d’évacuation à Soumy, une ville située au sud de la frontière, Hanna Fedorkovska a expliqué que cela est le résultat de l’arrivée (des Russes) sur notre territoire.
« Nous sommes entrés sur leur territoire non pas parce que nous le voulions, mais parce qu’ils sont venus chez nous et nous ont enlevé notre vie paisible ». Maintenant, ils doivent faire avec. J’espère que ce ne sera pas en vain et que nous obtiendrons la paix.
Volodymyr Zelensky, le Président ukrainien, a affirmé mardi que les troupes de Kiev s’enfonçaient davantage en Russie après avoir revendiqué des centaines de kilomètres carrés de son territoire. Selon Kiev, ses forces ont étendu leur présence sur une « zone tampon » à l’intérieur de la Russie, ce qui, selon eux, permettra une meilleure protection des communautés du nord de l’Ukraine.
La contre-offensive inattendue a apporté une aide indispensable à l’armée ukrainienne, mais elle a également suscité l’inquiétude de certains Ukrainiens.
Ceux-ci craignent des répercussions graves pour l’armée russe si les troupes ukrainiennes se révèlent incompétentes à consolider les terres conquises.
« Je souhaite bonne chance à nos gars, car s’ils ne conservent pas les terres (russes) qu’ils ont maintenant saisies, je pense qu’il y aura beaucoup de problèmes dans la région de Soumy. » Ce sera la deuxième Marioupol, je pense, a déclaré à CNN Sergueï Zemlyakov, un ancien soldat qui a combattu dans la région orientale du Donbass en 2014 et 2015 au centre d’évacuation.
Rappelons qu’en 2022, la ville de Marioupol, située dans la région de Donetsk, a été prise par la Russie après des mois de siège et de bombardements, des milliers de victimes rapportées et des récits d’horreur et de famine.
La rédaction