Fin de vie : «J’en ai parlé au pape», confie Emmanuel Macron après sa visite au Vatican

This photo taken and handout on October 24, 2022 by The Vatican Media shows Pope Francis holding a private audience with French President Emmanuel Macron in The Vatican. (Photo by Handout / VATICAN MEDIA / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / VATICAN MEDIA" - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

Emmanuel Macron envisage de faire de la fin de vie la grande réforme sociétale de son second quinquennat, mais le débat inquiète le Vatican.

Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu lundi de la fin de vie avec le pape François, sujet sur lequel un débat va s’ouvrir en France et qui inquiète le Vatican.« Sur le sujet de la fin de vie, j’en ai parlé d’initiative au pape, en lui disant que je n’aimais pas le mot d’euthanasie », a confié le chef de l’État à l’hebdomadaire Le Point, en estimant que « la mort, c’est un moment de vie, pas un acte technique ».

Le pape s’est élevé vendredi contre l’euthanasie devant des élus français, appelant au contraire à « accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle ».Le suicide, un « grave péché »Le Vatican considère l’euthanasie comme un « crime contre la vie humaine » et le suicide assisté comme un « grave péché », ceux ayant décidé d’y recourir ne pouvant recevoir les sacrements.

En septembre, le Comité consultatif national d’éthique a jugé qu’une « aide active à mourir » pourrait s’appliquer en France, mais « à certaines conditions strictes ». Une convention citoyenne sur la fin de vie va commencer ses travaux en décembre afin d’orienter le gouvernement sur un éventuel changement de loi.« Pas un sujet de référendum »« Le chemin que propose le comité d’éthique est intéressant », a estimé le chef de l’État, citant le cas de « personnes atteintes de maladies incurables » comme la maladie de Charcot. Emmanuel Macron, qui envisage de faire de la fin de vie la grande réforme sociétale de son second quinquennat, a assuré ne pas vouloir « préempter le débat », qu’il a jugé « parfois simplifié ».

« Ma mort m’appartient-elle ? C’est une question intimidante, je ne suis pas sûr d’avoir la réponse », a-t-il dit au Point. « Constitutionnellement, la fin de vie n’est pas un sujet de référendum », a-t-il par ailleurs relevé, semblant privilégier la voie parlementaire pour une éventuelle évolution du cadre légal.

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