Le lundi 4 mars, les relations entre les Nations unies (ONU) et Israël ont été encore plus tendues, alors que les pays médiateurs cherchent à imposer une trêve à Gaza après presque cinq mois de conflit.
Après que l’ONU a publié son rapport sur les violences sexuelles « crédibles » commises lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre, Israël a rappelé son ambassadeur Gilad Erdan pour protester contre le « silence » de l’ONU.
En outre, Philippe Lazzarini, le dirigeant de l’Unrwa, a fait état devant l’Assemblée générale des attaques répétées d’Israël dans le but de décrédibiliser son agence qui gère les réfugiés palestiniens depuis 1949. L’ONU a été critiquée par Israël pour avoir employé des centaines de « terroristes ».
Les autorités israéliennes surveillent depuis longtemps l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), qui a déclaré avoir licencié plusieurs employés ce vendredi 26 janvier, sous l’accusation d’avoir été impliqués dans les attaques du Hamas le 7 octobre.
Selon Philippe Lazzarini, le chef de l’agence, les autorités israéliennes ont fourni des informations à l’Unrwa concernant l’implication présumée de plusieurs de ses employés dans l’attaque, mais il n’est pas possible de déterminer leur nombre précis ou leur identité.
L’Unrwa est la principale organisation des Nations unies chargée de fournir de l’aide aux citoyens de la bande de Gaza, et elle est donc impliquée dans les combats sur le terrain dans l’enclave.
Philippe Lazzarini a déclaré qu’il avait pris la décision de résilier immédiatement les contrats de ces employés afin de protéger les capacités de l’agence à fournir de l’aide humanitaire. « Tout employé impliqué dans des actes terroristes devra en répondre, y compris par des poursuites judiciaires. »
L’organisation a répété sa condamnation ferme des attaques du 7 octobre et demande la libération immédiate et inconditionnelle des otages israéliens restants en prison. Cependant, elle souligne que plus de 2 millions de personnes à Gaza ont besoin de l’aide vitale que l’agence a fournie depuis le début de la guerre, et que quiconque viole les valeurs fondamentales des Nations unies viole également ceux que nous servons à Gaza, dans la région et dans le monde entier.
Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, a eu une conversation avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour mettre en avant l’importance d’une enquête rapide et approfondie sur cette affaire. Le ministère israélien des Affaires étrangères a demandé une enquête interne approfondie sur les activités du Hamas et d’autres groupes terroristes au sein de l’Unrwa.
