CHRONIQUE. Faut-il s’indigner de voir la Russie de Vladimir Poutine prendre la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies ?
La Russie vient de prendre la présidence tournante du Conseil de sécurité. Aussitôt, en Occident, a-t-on entendu des cris d’orfraie pour se scandaliser qu’un pays dont le chef de l’État est poursuivi pour la justice internationale puisse accéder à cette fonction.
Rappelons d’abord sur le fond que la querelle porte sur un symbole, ce qui en réduit quand même l’importance. La présidence du Conseil de sécurité, position que j’ai remplie trois fois au nom de la France, ne dispose d’aucun pouvoir.
Dans cette enceinte, le programme mensuel et la gestion quotidienne des séances sont décidés à la majorité des membres. En d’autres termes, ce n’est qu’une fonction cérémonielle, assez ennuyeuse d’ailleurs. La Russie n’en acquiert donc aucune possibilité supplémentaire d’y favoriser sa politique.
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