Plus de 100 couples des militaires vivant au Camp Katindo à Goma, ont clôturé mardi 18 octobre trois mois d’instruction sur le changement des mentalités, dans le cadre d’un projet de « thérapie de groupes » initié par l’Institut Supérieur du Lac en partenariat l’ONG « Living Peace ».
L’éducation visait la détraumatisation des militaires, mais aussi la réduction des violences observées dans ce camp militaire.
D’après le directeur général de l’Institut Supérieur du Lac, Masudi Bungulu Damien, le premier impact de cette formation est la réduction des cas de violences enregistré aux bureaux du commandement du camp militaire de Katindo, située au centre de la ville de Goma :
« Nous estimons que nous sommes déjà sur la bonne voie, par ce que, les conflits conjugaux, ne sont plus nombreux au niveau de bureau du commandement du camp. Donc, cela a été réduit sensiblement ».
Ces séances d’éducation ont aussi favorisé une amélioration des relations entre les militaires, policiers et civils, ajoute le colonel Bakenga Ntumba, directeur régional adjoint du service d’éducation civique (SECAS) au Nord-Kivu :
« Nous sommes régis par le règlement militaire. Mais certains militaires ne respectaient pas ce règlement-là. Par exemple la bagarre avec leurs collègues, cela dû à la toxicomanie. Ils ne respectaient pas leurs épouses, ils ne savaient pas respecter les biens publics. Et aussi, je suis très content de voir les militaires en bon terme avec des civils ».
L’ONG Living Peace et ses partenaires organisent de telles séances depuis 2015 avec les groupes ciblés, en particulier les militaires et les policiers avec le financement du gouvernement Hollandais. Ils en sont à plus de 10 promotions au Nord-Kivu.