Justin Bitakwira sanctionné par Le Conseil de l’Union européenne suite à ses discours publics

Le Conseil de l’Union européenneenne a décidé ce jeudi d’ajouter huit personnes à la liste des personnes faisant l’objet de mesures restrictives en raison de la situation en RDC. Willy Ngoma, porte-parole du Mouvement du 23 mars/Armée révolutionnaire congolaise (M23/ARC), est parmi les sanctionnés. Selon l’UE, en raison de ses fonctions dirigeantes au sein de ce mouvement soutenu par Kigali, Willy Ngoma contribue, à travers ses fonctions, à l’instabilité et à l’insécurité en RDC.

Le seul homme politique présent sur cette liste est Justin Bitakwira. L’ancien ministre est sanctionné suite à ses discours publics. « Il a, de manière répétée, incité à la violence et encouragé la discrimination et l’hostilité à l’égard de la communauté Banyamulenge, ciblée et attaquée par des groupes armés », dit le conseil de l’UE.

Joseph Nganzo Olikwa Tipi est le seul membre des FARDC sur cette nouvelle liste. Il était commandant du 312e bataillon de la 31e brigade jusqu’en janvier 2022. « Les forces du 312e bataillon placées sous son commandement et sa responsabilité ont perpétré des attaques contre des civils et commis de graves violations des droits de l’homme, en particulier des viols de femmes entre juin et décembre 2021 », explique le conseil de l’UE.

Ruvugayimikore Protogène, chef des Forces démocratiques de libération du Rwanda — Forces Combattantes Abacunguzi (FDLR-FOCA), est aussi présent sur la nouvelle liste. Il dirige notamment le groupe Maccabé [anciennement connu sous le nom de Commando de recherche et d’action en profondeur (CRAP)] des FDLR-FOCA.

On trouve également parmi les sanctionnés, Meddie Nkalub. C’est un haut dirigeant des Forces démocratiques alliées (ADF). Il a été identifié comme assumant diverses responsabilités au sein des ADF, dont la communication, la propagande, le recrutement, la fabrication d’armes et le rapprochement avec l’EIIL (Daech).

Désiré Londroma Ndjukpa est aussi sanctionné. C’est un dirigeant du groupe Coopérative pour le développement du Congo-Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais (groupe Codeco-URDPC). Il est identifié comme en étant le chargé de défense et coresponsable de la branche politique.

William Yakutumba est aussi frappé. Il est le secrétaire général et le commandant de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), une coalition de milices Maï-Maï dans la province du Sud-Kivu de la RDC. Il est aussi le fondateur et le dirigeant d’une des plus grandes milices de cette coalition, les Maï-Maï Yakutumba.

Parmi les étrangers, il y a Alain Goetz. C’est un homme d’affaires qui est le bénéficiaire effectif et l’ancien directeur de la société African Gold Refinery Ltd., enregistrée en Ouganda. Depuis 2016, African Gold Refinery Ltd. a reçu, acheté, raffiné et commercialisé de l’or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés non gouvernementaux, dont les Maï-Maï Yakutumba et les Raïa Mutomboki, qui sont impliqués dans des activités de déstabilisation dans la province du Sud-Kivu, explique l’UE.

Au total, 17 personnes font désormais l’objet de mesures restrictives de l’UE, qui ont été prorogées jusqu’au 12 décembre 2023 et consistent en une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs. En outre, il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à la disposition des personnes inscrites sur la liste.

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