Selon l’Insee, la dette française a atteint 2 950 milliards d’euros fin 2022. L’endettement demeure une épée de Damoclès pour l’exécutif, alors que les dépenses publiques vont continuer à croître pour financer notamment la transition environnementale.
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Les douze zéros ont été évités de peu. Mais la dette publique tricolore tutoie le seuil spectaculaire des 3 000 milliards d’euros. Selon les données de l’Insee publiées mardi 28 mars, elle est restée contenue à 2 950 milliards d’euros à fin 2022, soit 111,6 % du produit intérieur brut (PIB), en léger recul par rapport au troisième trimestre. Grâce à un rebond continu des recettes fiscales, dopées par l’inflation, le déficit 2022, lui, ressort un peu meilleur qu’attendu : 4,7 % du PIB quand le gouvernement attendait 5 %.
« Les chiffres de l’Insee pour l’année 2022 confirment la bonne tenue de la croissance française et donc de nos recettes fiscales, notamment l’impôt sur les sociétés, a réagi le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Notre stratégie reste la même : améliorer la croissance de la France pour diminuer la dette et maîtriser nos dépenses. »
Une dette approchant la barre des 3 000 milliards d’euros peut-elle alarmer dans un contexte d’accoutumance généralisée à la dette ? « Dans notre baromètre de novembre 2022, la réduction de la dette publique arrivait dans les dernières priorités des sondés, ne devançant que la lutte contre le Covid et l’Union européenne », constate Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP. Les centaines de milliards d’euros dépensés par l’Etat face à la crise sanitaire, puis l’inflation, ont « montré qu’on peut vivre avec la dette »,
LE MONDE