Le conseil des ministres a déclaré mercredi soir que la junte militaire malienne a levé la suspension des activités des partis politiques afin de maintenir l’ordre public.
La suspension a été déclarée en avril, quelques jours avant le début d’un dialogue national pour la paix dans ce pays sahélien qui combat une insurrection djihadiste depuis plus de dix ans et est sous régime militaire depuis août 2020.
« En prenant cette mesure dissuasive, le gouvernement a pu contenir toutes les menaces de désordre public qui planaient sur cet événement majeur », a déclaré le conseil dans un communiqué.
Il a annoncé que le gouvernement permettra aux partis politiques de reprendre leurs activités, car l’accent est désormais mis sur la mise en œuvre des recommandations du dialogue de paix du 13 avril au 10 mai.
Lors d’un second coup d’État en 2021, la junte malienne a refusé de tenir sa promesse d’organiser des élections en février, reportant le vote à plus tard pour des raisons techniques.
La décision de la junte de ne pas organiser le vote a suscité la colère des partis politiques et des groupes de la société civile qui ont demandé un retour à l’ordre constitutionnel.
Depuis le coup d’État d’août 2020 au Mali, huit coups d’État ont eu lieu en Afrique de l’Ouest et centrale visant les mêmes groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.