la RDC accuse le Rwanda de stocker les minerais volés à Rubaya pour les exporter ultérieurement afin d’éviter une augmentation de ses données.

Dans un communiqué officiel publié ce lundi 13 mai, le ministère des Mines de la République démocratique du Congo met en garde contre l’activité criminelle de son voisin Rwandais en occupant Rubaya dans le Nord-Kivu et demande à la communauté internationale d’imposer un embargo sur les produits miniers exportés par le Rwanda et l’Ouganda en raison de la fraude, de la contrebande et des attaques criminelles.

Le ministère des Mines de la RDC souhaite souligner que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a initié le processus de création de la CIRGL en réponse aux conflits armés dans la région des Grands LACS africains. La gravité de la situation en RDC avait été reconnue par le Conseil de Sécurité, qui l’avait même décrite comme une menace pour la paix et la sécurité internationales, ainsi que pour la région.

Selon la ministre Nsamba Kalambayi, cette option présente des avantages tels que la restriction du financement des conflits par les minerais, la restauration de la confiance des parties prenantes, la protection des intérêts économiques légitimes de l’État, la réduction des violations des droits de l’homme par les groupes armés et les armées étrangères, ainsi que la restauration de la paix et de la sécurité internationales.

D’après les informations du ministère des Mines, le Rwanda a pris possession des zones de l’ancien Permis d’Exploitation 4731, qui a été retiré par l’Arrêté Ministériel n00222/CAB/MINES/01/2023 du 14 juin 2023 et remis dans le domaine de l’État afin de mettre fin à une exploitation minière artisanale illicite des populations locales et des autochtones de Rubaya et de ses environs.

D’après ce communiqué même, le M23 a accru l’exploitation minière, incluant les femmes enceintes et les enfants, dans les sites miniers de Rubaya. Entre-temps, le Rwanda a décidé de faire preuve d’une stratégie de diversion en retardant l’exportation des produits miniers, craignant de voir les statistiques d’exportation augmenter à la suite de l’occupation de Rubaya.

“ Les minerais exploités sont donc entreposés pour leur exportation ultérieure. Nonobstant cette manoeuvre de diversion, il appert que les minerais de la filière des 3T exportés par le Rwanda proviennent de la fraude, de la contrebande, de l’exploitation illicite et des crimes perpétrées dans la partie Estde la République agressée par le Rwanda et le M23 et leurs attaques suivent la Direction des sites miniers”, a-t-elle ajouté.

Selon la RDC, l’occupation de Rubaya et ses environs a été motivée par sa décision de permettre l’exportation légale des minerais extraits de ces sites, qui étaient autrefois acheminés à Goma sans être vendus en raison de leur origine illicite.

Selon le ministère des Mines de la RDC, afin de contourner cette difficulté, les vendeurs de ces minerais utilisaient une autre voie, depuis Rubaya jusqu’à Mushake (où le M23 avait construit un grand entrepôt pour répondre aux besoins de la cause), puis de Mushake vers le Rwanda ou l’Ouganda pour le traitement et l’exportation.

“ Curieusement ces mêmes minerais, issus de l’exploitation illicite avec ses effets collatéraux une fois au Rwanda ou ailleurs, sont tagués et vendus normalement à l’international comme si dans ces pays, il existait des blanchisseries des minerais de sang”, s’étonne Antoinette Nsamba.

Depuis l’arrivée de l’armée Rwandaise et de son préposé, le M23, il est signalé l’établissement d’une taxe unique de 3.000$/tonne de coltan et de 2.000S/tonne de cassitérite, qui doit être payée à Kigali après-vente.

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