Le Conseil d’administration du FMI a terminé les consultations concernant l’article IV et a également terminé la sixième et dernière revue de l’accord concernant la Facilité élargie de crédit (FEC) pour la République démocratique du Congo. D’après un communiqué du FMI publié ce mercredi 3 juillet 2024, l’achèvement de la sixième revue a entraîné un versement immédiat de 152,2 millions de DTS (environ 224,7 millions de dollars) pour répondre aux besoins de la balance des paiements, ce qui a atteint un total de 1 066 millions de DTS (environ 1 573,8 millions de dollars) à ce jour.
D’après M. Kenji Okamura, Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), la croissance en République démocratique du Congo a été solide, principalement grâce à une performance solide du secteur minier. Les actions entreprises par la Banque centrale du Congo (BCC) afin de renforcer la politique monétaire et atténuer les contraintes sur le marché des changes ont permis de réduire légèrement les pressions inflationnistes.
« Si les perspectives de croissance sont généralement favorables, les risques sont orientés à la baisse en raison du conflit armé persistant dans l’Est et de nouvelles pressions inflationnistes résultant de la volatilité des prix du pétrole et des denrées alimentaires. La République démocratique du Congo a réalisé des progrès significatifs dans le cadre de l’accord FEC, même si les résultats obtenus lors de la sixième revue ont été limités par la persistance des crises sécuritaire et humanitaire, le dérapage budgétaire et les pressions inflationnistes. Cette revue marque notamment la première réussite d’un programme de qualité de la tranche supérieure de crédit (UCT) par les autorités, qui a soutenu leurs efforts pour maintenir la stabilité macroéconomique dans un contexte de multiples chocs extérieurs et intérieurs », a-t-il indiqué à l’issue des discussions du Conseil exécutif.
En plus de l’engagement de la BCC à renforcer davantage sa politique monétaire si besoin, M. Kenji Okamura, Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), les réformes en cours pour renforcer le cadre de mise en œuvre de la politique monétaire et la stratégie d’intervention sur le marché des changes sont des étapes essentielles pour améliorer la transmission de la politique monétaire et réduire les pressions sur le marché des changes.
« La poursuite des efforts visant à accumuler des réserves tout en préservant le rôle du taux de change en tant qu’amortisseur de chocs est primordiale pour renforcer la résilience externe. Il est essentiel de faire progresser les réformes visant à améliorer la gouvernance et la transparence, notamment dans le secteur minier, à renforcer les cadres de lutte contre la corruption et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et à améliorer le climat des affaires pour soutenir le développement du secteur privé et promouvoir une croissance diversifiée, durable et inclusive », a ajouté le numéro 2 du FMI.
Cette nouvelle performance a été saluée par le gouvernement de la République. Le VPM, ministre de l’économie nationale, affirme que cela constitue une première dans l’histoire économique de la RDC.
« La première ministre a présidé la première réunion du comité de conjoncture économique et circonstance heureuse au moment même où nous nous réunissons le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International a approuvé la sixième revue du programme macroéconomique qui a été mis en œuvre par le gouvernement pendant 3 ans avec l’accompagnement financier et technique du Fonds Monétaire International. Il est important de souligner que dans l’histoire économique de ce pays ce sera la première fois qu’un gouvernement aura été jusqu’au terme d’un programme avec le Fonds Monétaire International », a fait savoir Daniel Mukoko.
DAvec un budget de 1,5 milliard USD, le programme triennal vise principalement à renforcer le budget, augmenter les recettes, améliorer le cadre monétaire, ainsi que renforcer la gouvernance et la transparence économique. D’après le gouvernement de la RDC, ces mesures ont assuré une assistance financière de 2,25 milliards de dollars pour la balance des paiements, ce qui a entraîné une augmentation des réserves nationales, ainsi qu’un soutien budgétaire supplémentaire de 1,5 milliard de dollars, co-financé par la Banque mondiale.
La confiance des institutions financières internationales a été rétablie grâce à ces mesures, ce qui a permis à la RDC de bénéficier d’aides budgétaires après plus de quinze ans sans soutien financier externe. Les investisseurs nationaux et internationaux considèrent cette dynamique positive comme un signal puissant, mettant en évidence l’implication du gouvernement dans un programme de réformes approfondi.