Le député national Josué Mufula, a transformé le jeudi 13 octobre 2022, sa question écrite adressée à Daniel Aselo, vice-premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, en une interpellation après avoir constaté le silence de ce dernier depuis le dépôt de sa correspondance au mois d’août dernier.
Cette interpellation tourne autour des tracasseries et plusieurs bavures policières observées depuis un temps en République démocratique du Congo et plus particulièrement dans la ville de Kinshasa.Selon l’élu de Goma, cette interpellation peut aboutir à une motion de défiance si et seulement si, le ministre de l’intérieur ne répondait pas à ses préoccupations conformément au règlement intérieur.
« En vertu de l’article 138 de la Constitution, je me suis évertué à adresser une question écrite au VPM de l’Intérieur et de la Sécurité, concernant bien entendu des tracasseries et plusieurs bavures observées dans le chef de la police nationale. Eu égard à l’article 179 du règlement intérieur qui stipule endéans 10 jours de la réception de cette question écrite qui peut être déposée pendant ou en dehors de la session parlementaire, si la réponse n’est pas transmise au bureau de notre chambres basse, cette question écrite peut faire l’objet d’une interpellation qui n’est plus un moyen d’information, mais un moyen de contrôle contraignant ; lequel peut aboutir à une motion de défiance », a déclaré Josué Mufula.
Et de poursuivre : « Je me suis décidé, à mes risques et périls, advienne que pourra parce que je ne fais que jouer mon rôle parlementaire, d’être la voix de nos concitoyens sans voix, d’initier une interpellation contre le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur ; non pour incompétence notoire, mais parce que les tracasseries policières taraudent les esprits de nos concitoyens ».
Josué Mufula cite quelques cas des tracasseries tels que le bouclage à Goma qui a conduit un policier a tiré à bout portant sur un jeune de 23 ans, et le phénomène d’embarquement des véhicules des particuliers au centre-ville de Kinshasa, pour le motif « fallacieux » de mauvais stationnement. Ces véhicules sont conduits à la fourrière du camp Lufungula, d’où le véhicule ne ressort qu’après paiement d’environ 150 USD, ainsi que les tracasseries « interminables » des éléments de la police de circulation routière.