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Le pape François opéré d’urgence : qui dirige l’Église en cas d’incapacité du souverain pontife ?

by Zionews

Si le pape se retrouve dans le coma ou avec une incapacité mentale chronique à gouverner, une zone grise, assez floue, sur qui dirigerait l’Église catholique à sa place, subsiste encore

Âgé de 86 ans, le pape François a été opéré en urgence sous anesthésie générale ce mercredi dans l’après-midi à Rome. Une opération pour une hernie abdominale s’est terminée « sans complications », a annoncé le Vatican. « L’intervention est terminée : elle s’est déroulée sans complications et a duré trois heures », a indiqué aux journalistes le service de presse du Saint-Siège

Cette intervention chirurgicale entraînera « plusieurs jours » d’hospitalisation, avait précisé dans un communiqué le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

Cette absence pose une question épineuse : qui doit remplacer le pape en tant que dirigeant de l’Église catholique ?

En cas de mort du souverain pontife, le processus est bien rodé. Selon « La Croix », lorsque le pape vient à décéder ou à démissionner, comme ce fut le cas avec Benoît XVI, s’ouvre la période du Sede Vacante, à traduire par Siège vacant. Un cardinal, appelé camerlingue, doit constater la mort du pape, avertir le doyen du Collège cardinalice qui se charge à son tour de prévenir les autres cardinaux, le corps diplomatique près du Saint-Siège et les chefs d’État.

Les cardinaux sont priés de venir au Vatican et c’est à eux que revient de prendre un certain nombre de décisions importantes et notamment le déroulement des novemdiales, c’est-à-dire des neuf jours qui suivent le décès du pontife.

Une zone grise

Mais en cas d’admission à l’hôpital ou de dégradation de son état de santé, le processus est un peu plus complexe. D’après l’hebdomadaire « Famille chrétienne », cette situation constitue une zone grise dans les textes canoniques. Et pour cause, le pape est censé être désigné à vie. Si le souverain pontife est pleinement conscient alors la question ne se pose pas : « Le pape reste le pape même à l’hôpital », écrit Famille chrétienne.

Mais quid d’un pape dans le coma ou d’une incapacité mentale chronique à gouverner ?

« Le pape est le seul à pouvoir renoncer librement à son pouvoir », précise un canoniste pour « Famille chrétienne ». Le site jésuite America explique que, même en cas d’opération, le pape est toujours pape et toujours « responsable » de l’Église. Et même s’il existe dans le droit canonique, un motif « d’empêchement » pour les évêques, le pape n’étant pas considéré comme un simple évêque (article 355 du code canonique), cela ne peut s’appliquer.

« Vraiment, nous n’avons pas de règles. Nous laissons cela au Saint-Esprit », indique Nicholas Cafardi, avocat spécialisé en droit canonique, au média America.

Une décision qui revient au pape

Cette zone grise, le pape Benoît XVI avait tenté d’en combler le flou… en vain. Il avait notamment ordonné l’écriture de nouveaux textes législatifs qui au final n’ont jamais été promulgués.

Il revient donc au pape de décider, et seulement à lui. Cela, François l’a bien compris puisque en 2013, alors qu’il venait d’être nommé pape, il avait écrit une lettre de renonciation en cas de « problème de santé » l’empêchant d’exercer son ministère.

Et ce n’est pourtant pas la première fois qu’une telle question se pose. Déjà, dans les années 2000, elle s’était posée avec Jean-Paul II, pape de 1978 à 2005 qui s’affichait extrêmement diminué en raison d’ennuis de santé (Parkinson et problèmes respiratoires).

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