Le Porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Sylvain Ekenge affirme que l’armée congolaise a déjà fixé les rebelles du M23, qui occupent depuis 4 mois la cité de Bunagana, en attendant que les opérations reprennent dans le territoire de Rutshuru.Dans une interview accordée à RFI, cet Officier militaire note des avancées dans la traque des rebelles sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu.En territoire de Béni, Rutshuru, et Masisi, le Général Sylvain Ekenge précisée que les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont à pied d’œuvre pour restaurer l’autorité de l’Etat.
Cependant, note-t-il, la situation a commencé à empirer en territoire de Masisi, suite au désengagement des troupes déployées à Rutshuru, pour combattre les rebelles du M23.« On a fixé l’ennemi en attendant que nous puissions continuer avec les opérations. Sur le plan sécuritaire, beaucoup d’avancées dans la ville de Goma, la police fait son travail. Au niveau du territoire de Béni, les opérations conjointes entre l’armée Ougandaise et de notre pays continue pour traquer les terroristes des ADF MTM. Dans le territoire de Masisi, la situation commence un peu à empirer alors qu’on avait déjà presque réglé la situation sur cette partie du territoire et avec le désengagement des troupes qu’on a amenées pour combattre les Rwandais qui nous agressnt sous couvert du M23. La plupart des groupes armés commence à avoir opinion sur eux, mais la situation est sous contrôle de l’ensemble de la province du Nord-Kivu”, a indiqué Sylvain Ekenge.En outre, le Porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu précise que la force de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) viendra en appui aux FARDC, comme les casques bleus de la Monusco, et non les remplacer.Selon lui, toutes les dispositions sont déjà prises pour l’arrivée des troupes kényanes, ougandaises et soudanaises afin de restaurer l’autorité de l’Etat à l’Est de la RDC.“Nous continuons à tenir les fronts et à fixer l’ennemi. Nous savons ce que nous ferons le moment venu, on va se mettre à l’œuvre. Que ça soit la Monusco, que ça soit la force régionale Est africaine qui arrive, ce ne sont pas ces forces qui viendront remplacer les forces armées. Toutes ces forces viennent en appui des forces armées. Les Kényans ne sont pas encore arrivés, les Ougandais ne sont pas encore arrivés, les Soudanais également, mais les Burundais sont déjà au Sud-Kivu et ils ont venu en appui aux FARDC. Ici sur place, les matériels des Kényans sont arrivés, mais on attend le moment venu où les troupes y entreront“, ajoute-t-il.Et d’ajouter : « Le problème, ce n’est pas d’entrer par Bunagana ou d’entrer par ailleurs. L’essentiel, c’est que les troupes arrivent là où elles doivent arriver. Pourquoi doit-on chercher l’entrée par Bunagana ou par une autre frontière ? L’essentiel est que ces forces soient là. S’il faudrait qu’ils rentrent par Bunagana où est le problème ? Qui va les empêcher de rentrer par Bunagana ? Personne ! Ils viennent pour appuyer les FARDC et remettre la paix, remettre la sécurité dans notre pays”, soutient-il.