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Les neuf parcs nationaux de la RDC

by Zionews

PARC NATIONAL DES VIRUNGA

Premier parc naturel d’Afrique, créé en 1925 par décret du Roi Albert 1er de Belgique, ce parc est indiscutablement l’un des plus spectaculaires du continent africain. Bordé au nord par le lac Edouard, au sud par le lac Kivu, à l’est par les rivières Rwindi et Rutshuru et à l’ouest par la chaîne des Monts Mitumba, il abrite la plus extraordinaire variété d’habitats naturels (biotopes) que l’on puisse trouver sur terre.

C’est un véritable microcosme du continent africain : passant des forêts tropicales aux savanes, par les pics enneigés du Ruwenzori et les volcans en activité de la chaîne des Virunga, ce parc abrite la plus importante biodiversité en faune et flore d’Afrique dont les célèbres gorilles de montagne qu’il est possible d’observer en milieu naturel.

Certains circuits touristiques sont envisagés, notamment parmi les plus populaires (ascension du Nyiragongo, observation des gorilles, trekking sur le Ruwenzori…). Ce parc est inscrit depuis 1979 sur la liste du Patrimoine Mondial de l’humanité par l’UNESCO.

PARC NATIONAL DE KAHUZI BIEGA

Créé en 1970 sur une superficie de 600 000 ha et situé à 30 km au nord de Bukavu (province du Sud-Kivu), le nom du parc fait référence aux deux volcans éteints situés dans les limites : le Mont Kahuzi (3 308 m) et le Mont Biega (2 790 m), tous deux couverts de végétation alpine si caractéristique de ce climat équatorial d’altitude, et qu’il est possible d’escalader.
Une superbe forêt de bambous lui confère une identité exceptionnelle. On y trouve aussi des éléphants, des léopards et des chimpanzés. Mais ce parc est surtout l’un des seuls refuges, et le principal en RDC, des gorilles de plaine (Gorilla beringeii graueri). Seules quelques familles de gorilles sont habituées à la présence humaine et aux visites, et figurent parmi les trésors les plus vulnérables du parc.

L’offre d’accueil est telle qu’aujourd’hui, il est très facile de rejoindre le parc depuis Bukavu et d’organiser une visite aux gorilles et/ou de se balader dans ce superbe site naturel qui dispose par ailleurs de nombreux autres atouts (sources d’eau thermales, visites de chutes, découverte de villages et de la culture pygmée.

PARC NATIONAL DE GARAMBA

Créé en 1938, ce parc d’environ 500 000 ha (1 250 000 si on compte les réserve et domaines adjacentes) est situé dans la province du Haut-Uélé, près de la frontière nord-est de la RDC avec le Sud-Soudan. C’est l’un des plus anciens parcs nationaux congolais et africain avec les Virunga. Sa création est intimement liée à la première expérience de domestication des éléphants d’Afrique à des fins de labour et transport, projet cher au Roi Léopold II, qui a commencé en 1923 à la station de Gangala na Bodio.

Site extraordinaire constitué de savanes, de forêts-galeries et de zones boisées, ce parc est le dernier sanctuaire du rhinocéros blanc du Nord, malheureusement amené à disparaître prochainement vu le nombre insuffisant d’individus restant (moins d’une dizaine selon les estimations). La girafe qui n’existe dans aucun parc congolais n’était visible qu’ici.

Inscrit au Patrimoine Mondial en 1980, le parc a été repris sur la liste du patrimoine en danger en 1996. Sa grande diversité en faune toujours est présente (éléphants, girafes, buffles, hippotragus, phacochères, lions, léopards, serval, hyène, hippopotames, chimpanzés, babouins…).

L’offre touristique s’y redéveloppe donc avec l’organisation de safaris, survols en avion et la présence d’un lodge tout confort près à accueillir les visiteurs.

PARC NATIONAL DE LA SALONGA

Créé en 1970, il est situé dans la cuvette centrale sur une zone localisée entre le Sud de la province de Tshuapa et le Nord de celles de Maï-Ndombe, Sankuru et Kasaï. Le Parc de la Salonga a une superficie de 3,6 millions d’ha et couvert essentiellement de forêts primaires de basse altitude (soit plus ou moins 2,7% de l’ensemble des forêts de la RDC).

Il est classé comme site du Patrimoine Mondial depuis 1980. C’est aussi la plus grande réserve naturelle de forêt tropicale de la planète. Plusieurs rivières le parcourent, dont la Salonga qui lui donne son nom.

L’animal le plus exceptionnel qu’il renferme est le mythique bonobo (Pan paniscus) qui ne vit que dans ce biotope spécifique présent dans le Nord et centre du pays.

La biodiversité de ce parc, non encore totalement inventoriée à ce jour, est des plus remarquables qui puissent se trouver sous le tropique. L’Union Européenne y réalise un grand projet de conservation des écosystèmes forestiers de l’Afrique Centrale.

PARC NATIONAL DE LA MAÏKO

Créé en 1970, le Parc de la Maïko s’étend sur près de 1 000 000 ha. Il est situé dans la forêt de l’Ituri et les provinces du Nord-Kivu et du Maniema.

Il abrite en théorie trois des plus spectaculaires espèces endémiques du pays : le rarissime okapi, des gorilles de plaine et le fameux paon congolais que l’on ne trouve qu’à cet endroit du pays, en plus d’une population d’éléphants de forêt, de chimpanzés à face clair et de buffles.

Le Parc de la Maïko est une topographie vallonnée et d’accès malaisé constitué d’un bloc de forêt ombrophile tout à fait différente de celle de la Salonga. Il s’agit d’une forêt semi montagneuse dont l’altitude moyenne est de 1 200 mètres. La pluviométrie y est la plus élevée de la RDC.

PARC MARIN DES MANGROVES

Situé à l’embouchure du fleuve Congo sur le territoire de Moanda, dans la province du Kongo-Central, cette réserve (bien qu’elle porte le nom de parc) a été créée en mai 1992 dans le but de protéger l’environnement de la côte de l’océan Atlantique et les différentes ressources biologiques qui caractérisent ces zones humides, tout en contribuant à la promotion du tourisme dans la région.

Avec une superficie de 76 000 ha dont 20% situés dans l’océan, le Parc marin des Mangroves abrite une grande forêt d’arbres adaptés à ces mélanges d’eau douce et d’eau salée : les mangroves à palétuviers.

On y trouve, d’une part les espèces aquatiques comme le lamantin d’Afrique, la tortue marine, l’hippopotame, les oiseaux d’eau, (le héron, la cigogne, le canard siffleur…) et, d’autre part, des mammifères observables en terre ferme tel, le buffle, le singe, le potamochère…

Possibilité de randonnées fluviales et océaniques, de pêche sportive, des visites des plages de Tonde et de Kumbi et de la pointe de Banana (l’embouchure du fleuve Congo), un site unique.

PARC NATIONAL DE LA LOMAMI

Il s’agit d’une nouvelle aire protégée dont la création a été officialisée par l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature (ICCN) en février 2012. Ce Parc National couvre une superficie de 255 800 ha à cheval sur les provinces du Maniema, de la Tshopo et de la Lomami.

Il comprend en son sein la Réserve de faune de Lomami-Lualaba. Le projet à l’origine de la création du parc et qui est toujours en cours aujourd’hui se nomme TL2, du nom des trois rivières qui forment les frontières du parc : Tshuapa, Lomami et Lualaba. Il est apparu qu’outre les bonobos, des okapis, paons congolais, hippopotames, et éléphants de forêt y ont aussi trouvé refuge, et il serait même question d’une nouvelle espèce de singes appelée Lesula…

PARC NATIONAL DE L’ UPEMBA

Crée en 1939 en plein cœur de l’actuelle province de Lualaba, le parc a une superficie d’environ 1 173 000 ha comprenant des vallées de savane arbustive de contrefort, un plateau de savane herbeuse, des hauts plateaux parsemés de galeries forestières ainsi que la grande vallée marécageuse de la dépression de Kamalondo, où coule la rivière Lualaba, source du fleuve Congo. C’est dans cette dépression de Kamalondo que se trouvent les lacs Upemba, Mulenda, Kabwe et Kayumba.

Le parc offre une grande diversité de milieux biogéographiques et renferme une faune typique et variée. Le zèbre, l’antilope rouanne, l’éland du Cap, le bubale, le grand koudou notamment se retrouvent dans le secteur des hauts plateaux, tandis que les savanes abritent, elles, de nombreux migrateurs paléarctiques.

PARC NATIONAL DES KUNDELUNGU

Créé en 1970 sur une superficie d’environ 800 000 ha dont 250 000 ha de réserve naturelle intégrale (située entièrement sur le plateau de Kundelungu) et 550 000 ha de zone annexe, ce parc est situé à 180 km de Lubumbashi dans l’actuelle province du Haut-Katanga.

Il est destiné à mettre à l’abri les rares populations de guépards, léopards et de zèbres d’Afrique Centrale, et abrite les chutes les plus hautes d’Afrique : celles de la Lofoï (384 m en un seul jet). A part la zone annexe, le Parc intègre aussi la réserve partielle de Tshangalele (créée en 1955), située à 100 km au sud-ouest de la station de Katwe, et qui œuvre à la protection des oiseaux, en particulier du canard à queue dressée. D’autres specimens caractéristiques de la faune de savane africaine s’y trouvent, comme le zèbre, l’antilope, l’éland du Cap et le grand koudou.

Les Parcs Nationaux des Kudenlungu et d’Upemba sont séparés par un couloir écologique qui forme le domaine de chasse de Lubudi-Sampwe par où les animaux migrent entre les deux aires protégées.

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