RDC: L’interpellation de Koffi Olomide par le CSAC : selon Justicia Asbl, cette initiative a pour objectif d’empêcher les citoyens congolais de faire part publiquement de leurs avis sur la situation du pays.

Ce jeudi 11 juillet, Koffi Olomide a visité le CSAC plus tôt que prévu afin de répondre à l’invitation qui lui a été faite par cette autorité de régulation des médias. Cela est lié à ses déclarations concernant la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, lors de l’émission Le panier, The Morning Show, diffusée le samedi 6 juillet dernier à la RTNC, en compagnie du journaliste Jessy Kabasele.

Selon l’ASBL Justicia, l’objectif de cette initiative est de limiter la liberté d’expression des Congolais sur les routes de leur pays.

“Pour JUSTICIA Asbl, la démarche du CSAC est liberticide, en ce sens qu’elle vise à interdire aux citoyens congolais de réfléchir et de donner publiquement leur point de vue sur la marche du pays et elle constitue une entrave inacceptable aux libertés de pensée et d’opinion telles que garanties par la Constitution de la République démocratique du Congo, spécialement en ses articles 22 alinéa 1 et 23”.

L’ASBL soutient l’artiste chanteur congolais Jessy Kabasele et le journaliste. Toutefois, elle demande au CSAC d’arrêter de mal interpréter le rôle des policiers des médias qu’il se donne. Selon Justicia ASBL, il est également souligné que Koffi ne doit pas être interdit de diffuser des émissions de radio et de télévision, car cela serait un recul qu’aucune loi congolaise ne permet.

Elle sollicite également la direction générale de la RTNC pour mettre fin à toute affaire liée à cette suspension « injuste » qu’elle a imposée au journaliste Jessy Kabsele et à son initiative.

En effet, lors de son passage à l’émission Le Panier, Koffi Olomide a réagi à l’agression rwandaise et à l’avancée des troupes du M23 dans le Nord-Kivu en déclarant : « Il n’y a pas de guerre. » Nous sommes tapés. On nous gifle. On fait de nous ce qu’on veut. J’ai vu les camions de ces gens-là qui viennent tranquillement et personne pour les empêcher. J’ai vu que nos militaires vont à la guerre à moto. J’ai des larmes. Il n’y a pas de guerre. On nous traite comme des enfants. La guerre, c’est quand on tire, nous nous répliquons.

Selon la lettre du CSAC, l’invitation de l’artiste chanteur est en accord avec l’article 62 alinéa 1er de la Loi organique n° 11/001 du 10 janvier 2011. De plus, l’artiste serait en infraction avec la Loi organique en vigueur et la Directive du CSAC concernant les émissions sur le déroulement des opérations militaires au front.

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