Il l’a dit au cours d’un point de presse tenu ce mardi 20 juin 2023 à Bunia, chef-lieu de l’Ituri.
Ce candidat déclaré à la présidence fonde son argumentaire sur la « stabilité du taux de change » qu’a connue le pays lorsqu’il était ministre des finances et premier ministre.
« Si aujourd’hui, on me nommait ministre des finances de la République démocratique du Congo, si je serais en mesure de stabiliser le cadre macro-économique ? La réponse est oui parce que je l’ai fait, ce n’est pas une promesse, ce n’est pas me vanter. Quand je suis arrivé comme ministre des finances, le taux de change se dépréciait chaque jour, ce n’est pas un secret. J’ai trouvé le taux de change à 890 (francs congolais), je l’ai maintenu à 890 pendant longtemps. Il est monté à 900 (francs congolais), il est resté à 900 presque pendant 5 ans. Aujourd’hui, je porte 900 ici sur demande de la population, je circule dans l’ensemble du pays, la population me dit : vous êtes papa 900 parce qu’à votre époque, le taux était stabilisé à 900 », a déclaré l’un des opposants au président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le sénateur Matata Mponyo ajoutant sur sa déclaration en disant :
« Les experts de Washington m’avait même appelé pour demander si j’ai changé le régime de change en RDC. Le régime de change flottant au régime de change fixe. Je leur ai dit que la meilleure façon de fixer le taux de change, c’est d’assurer une gestion transparente, équitable et efficace. C’est ce que je fais. Donc, si on me nomme ministre des finances aujourd’hui, je vais surprendre les Congolais en stabilisant de nouveau le taux de change. C’est un problème de gouvernance. Donc, aujourd’hui, si la monnaie se déprécie, il y a déséquilibre sur le marché de change qui procède de la mauvaise gouvernance », a-t-il dit.
Actuellement, le taux de change varie entre 2.300 et 2.400FC (francs congolais) pour un dollar américain. Une situation qui impacte négativement sur le panier de la ménagère
Par ailleurs, il sied de noter que le sénateur Matata Ponyo a séjourné pendant près de 48h à Bunia, chef-lieu de l’Ituri. Arrivé le dimanche 18 juin, il est reparti à Kinshasa, la capitale de la RDC, ce mardi 20 juin.
Sa visite en Ituri, a-t-il souligné, avait pour objectif de compatir avec la population. Cependant, il a affirmé n’avoir pas été « autorisé » à aller aux sites des déplacés, en dépit de la demande formulée auprès des autorités provinciales.