Faculté de psychologie de l’Université de Goma (UNIGOM) a conseillé, jeudi 27 octobre, la population du Nord-Kivu à recourir aux consultations psychologiques.
Elle a prodigué ces conseils lors d’une conférence-débat qu’elle a organisée sur la prise en charge des troubles post-traumatiques.
A l’occasion, le psychologue Vincent Simu a invité la population du Nord-Kivu à prendre au sérieux la question de la santé mentale :
« Nous vivons dans des environnements incertains. Dans le contexte de l’Est de la RDC, à Goma précisément, où nous vivons les atrocités, nous vivons les vols, les pillages, (…) à Rutshuru par exemple et dans d’autres territoires où il y a des guerres. Tous ces évènements-là ont un impact négatif sur notre état de santé mentale ».
Selon l’un des organisateurs de cette conférence, Noble Munatsi, l’insomnie qui touche de nombreux habitants de Goma est un indice de l’état de la santé mentale de la population de cette ville.
Il a également regretté que bon nombreux de Nord-Kivutiens font encore fi de services des psychologues.
« Il y a un petit nombre de population du Nord-Kivu fait recours aux psychologues. Et quand vous faites recours aux psychologues, la population vous stigmatise. Certaines personnes développent des troubles anxieux, d’autres arrivent à développer des psychoses telles que la schizophrénie », a constaté Noble Munatsi.
La Faculté de psychologie de l’Université de Goma va larguer, cette année académique, plus de 40 psychologues qui se disent déterminés à apporter leur soutien à la population nécessiteuse du Nord-Kivu.