Cent et seize détenus de la prison centrale de Walikale (Nord-Kivu), dont trois femmes, n’ont pas d’eau ni de médicaments depuis plusieurs mois, ont annoncé mercredi 2 novembre des sources pénitentiaires.
Cette situation fait que plusieurs détenus souffrent de maladies des mains sales, comme la gale, la fièvre Typhoïde, et de ballonnement de ventres.
Pas de literies pour le prisonniers hommes et femmes. Tous passent la nuit à même le sol. Cet environnement insalubre a déjà coûté la vie à un détenu, qui est décédé d’un malaise au début de cette année, confirment les mêmes sources.
Depuis plusieurs décennies la prison de Walikale est dépourvue d’une structure médicale et les prisonniers malades sont abandonnés à leur triste sort.
Une autre pratique, qui aggrave leur calvaire, c’est la pénurie d’eau au sein de la prison ainsi que le monnayage des visites par les policiers et militaires FARDC commis à la garde de la prison.
Ces agents de sécurité exigent entre 1 et 2.5 USD aux visiteurs et à l’accès à la nourriture.
C’est ce qui accroit encore la vulnérabilité des détenus, indiquent les sources de la prison.
De son côté, le directeur de prison indique qu’en dehors de la ration alimentaire qu’il reçoit trimestriellement, l’environnement au sein de cet établissement carcéral reste malsain.