Le Cadre de concertation de l’opposition politique et de la société civile en République démocratique du Congo a vivement réagi à l’interview accordée par le président Félix Tshisekedi à Top Congo FM depuis Bruxelles, où il séjourne pour des raisons médicales depuis une dizaine de jours.
Dans une déclaration signée par 27 personnalités, parmi lesquelles Lubaya Claudel André (Uda Originelle), Seth Kikuni (Piste pour l’émergence) et Ados Ndombasi (Alternative 2028), l’opposition accuse le chef de l’État de « diviser la Nation congolaise » et de « créer des tensions » pour dissimuler les incohérences de sa gouvernance.
« En se livrant avec mépris, à des attaques et invectives à l’endroit de ses adversaires politiques, il a donné la preuve de ce qu’il sait faire de mieux : diviser la Nation congolaise, créer des tensions pour chaque fois, dissimuler ses incohérences et ne pas rendre compte de sa gouvernance calamiteuse. C’est son image qu’il a abîmée davantage, pas celle du Congo dont il fait semblant d’ignorer l’immense détresse de nos concitoyens.
Il n’a pas été et n’est pas à la hauteur des dispositions de l’article 69 de la Constitution, ayant opéré le choix volontaire d’être le plus grand commun diviseur du peuple congolais », déclare le Cadre de concertation.
L’opposition dénonce également l’absence de responsabilité du président Tshisekedi, en particulier concernant ses promesses de lutter contre la corruption et de gouverner en toute transparence.
La seule responsabilité qu’il s’assume plus, c’est son prétendu engagement à lutter contre la corruption et à gouverner en toute transparence. C’est encore une de ses multiples promesses non tenues. Preuve, il a rendu hommage et apporté tout son soutien à son ancien ministre des Finances, sous le coup des soupçons pour des scandales politico-financiers à grande échelle ».
Le Cadre de concertation critique également le soutien du président à des actions de ses militants, qu’ils qualifient de « délinquance ». « Il a également assumé la responsabilité de l’anarchie et du chaos créé par les militants de son parti, qui s’attaquent aux symboles de l’état, vandalisent les lieux publics et invectivent les magistrats. Il considère cette délinquance comme de la vitalité démocratique.
Preuve s’il en est, d’une conception erronée de la démocratie et une définition partisane et indigne d’un président de la République. Il a tout axé sur le désordre et la déstructuration de notre État en violation permanente de la Constitution pour raffermir son pouvoir ».
Enfin, la déclaration de l’opposition conclut sur une note sombre concernant la situation générale du pays. « La situation générale se dégrade chaque jour. Et lui a perdu la boussole pour indiquer le cap.
Il appelle le peuple à la patience car, dit-il, il vient de commencer il y a à peine deux mois ! Raison pour laquelle des Congolais se posent aujourd’hui une seule question : qu’avons-nous fait ou pris au diable pour mériter un tel dirigeant ».
Zion-news. Info