Hadja Lahbib, Ministre Belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, et des Institutions culturelles fédérales a eu un Entretien avec son homologue congolaise des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie Thérèse Kayikwamba Wagner pour exprimer sa vive inquiétude suite au jugement à l’encontre de M. Wondo.
J’ai insisté sur l’opposition absolue de la Belgique à la peine de mort. Le droit à la défense doit toujours être respecté », a écrit ce dimanche 15 septembre 2024 sur son compte X (twitter).
Arrêté en mai dernier, Jean-Jacques Wondo est un expert militaire belge accusé de complicité dans une tentative de coup d’Etat, mais ses proches et ses avocats dénoncent un dossier monté de toutes pièces et un règlement de compte entre services de renseignements. Malgré le manque de preuves apparu durant le procès, la justice congolaise a donc persisté à vouloir le condamner à mort, alors qu’il croupit depuis plus de trois mois dans une prison à Kinshasa.
Jean-Jacques Wondo est arrivé à Kinshasa en février dernier à la demande du président Tshisekedi pour réformer et humaniser les services de renseignements congolais.
Une mission qui lui aurait valu de nombreux ennemis sur place, selon ses proches, qui pensent c’est là que se trouve l’explication de son attestation.
Pour la famille de Jean-Jacques Wondo, le président serait le seul à pouvoir sauver l’expert militaire de la peine capitale.
Les Affaires étrangères belges sont en contact avec la famille et suivent cette affaire de près.
Des avocats de la défense ont déjà indiqué leur intention de faire appel. Ils ont un délai de cinq jours pour déposer un recours
Trente-sept prévenus au total ont subi la même condamnation à mort par un tribunal militaire de Kinshasa, dont 6 étrangers.
Cicéron Alimeti.