Le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi s’est adressé à la nation congolaise dans la soirée de jeudi 3 novembre, principalement sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Dès l’entame de son adresse, Félix Tshisekedi a peint le tableau de la situation actuelle qui se vit sur le sol congolais en épinglant l’appui du Rwanda aux terroristes du M23, qui ont perpétré des attaques causant le déplacement de plus de 200 000 personnes et occupent illégalement une partie du territoire de Rutshuru dans le Nord-Kivu. Dans la même logique d’idées, le President de la République a appelé l’ensemble de congolais à un élan général de solidarité.
Par ailleurs, Félix Tshisekedi a rappelé le contexte actuel de l’agression et les différentes actions diplomatiques menées afin de ramener la paix dans la partie Est du pays.
« Depuis plusieurs décennies des groupes armés nationaux et étrangers écument l’Est de notre pays. En y commettant des atrocités innombrables […] J’ai sans délai et de bonne foi commencé à développer notamment avec nos 9 pays voisins une diplomatie de proximité en vue d’établir avec eux des relations de collaboration franches, transparentes et de caractère gagnant-gagnant. Avec l’Ouganda par exemple nous aller jusqu’à décider de mutualiser nos forces armés afin de combattre ensemble la nebuleuse des ADF […] Avec le Rwanda un mémorandum d’entente a été signé dans le commerce de l’or avec une entreprise nationale, une ligne aérienne a été ouverte à la compagnie aérienne nationale rwandaise dans notre pays. », a-t-il dit.
Avant d’ajouter que « malgré cela, ce pays (ndlr. Rwanda) va nous surprendre en réactivant les terroristes du M23, alors qu’ils ont été défait avec les armes en 2013 […] Le Rwanda a en réalité des velléités expansionnistes avec comme intérêt principal l’appropriation de nos minerais. Et pour se faire il s’active à déstabiliser l’Est du Congo pour des zones de non droit en vue d’assouvir ses appétits criminels. »
Pour face à cette situation, Félix Tshisekedi a affirmé avoir eu deux options, celle de la diplomatie ainsi que de la guerre, mais il a privilégié la première et l’a mise en œuvre.
« C’est ici, l’occasion de rappeler que notre attachement à la recherche de la paix n’est aucunement un signe de faiblesse moins encore un aveu d’une incapacité de notre pays à s’inscrire dans une logique de guerre totale, contre tous ceux qui continuent à abuser de notre patience. Mais plutôt une expression de culture de paix et de notre identité légendaire de peuple hospitalier », a-t-il renchéri ses propos.