En 2018, aux dernières heures du régime de Joseph Kabila, cette loi controversée avait été adoptée pour mettre les anciens dignitaires à l’abri de la précarité, mais elle pourrait peser lourdement sur le Trésor public. « Nos experts nous ont fait savoir que si cette loi est appliquée, elle pourra faire engloutir pas moins de 20 % du budget national. C’est extrêmement grave et cela ne pourra pas permettre à ce que les investissements à caractère social puissent être réalisés dans l’intérêt de toute la nation », affirme Kapiamba, appelant le gouvernent et le Parlement à ne pas prendre en considération la réclamation de ces anciens dignitaires.
Indemnités colossales, frais de logement, soins médicaux, garde policière, titres de voyage et passeports diplomatiques… Les anciens présidents de deux Chambres du Parlement congolais réclament l’application d’une loi controversée consacrant des avantages au bénéfice notamment d’anciens présidents de la République, anciens présidents du Parlement et anciens Premiers ministres. De quoi irriter les organisations de la société civile.
En fin de semaine, les anciens présidents des deux Chambres ont rencontré Modeste Bahati, actuel président du Sénat. Ce dernier plaide pour la budgétisation, en 2023, de leurs droits. Selon les anciens présidents du Parlement, le texte de loi n’est pas appliqué. Ils ont également demandé le paiement d’arriérés.