Alors que la cour militaire congolaise venait de juger à mort 37 personnes dont parmi eux 6 étrangers, l’Union européenne se dévoile inquiète à ces décisions de justice.
Les individus condamnés à mort sont tous impliqués dans l’affaire dans la tentative ratée d’un coup d’état au palais de la Nation la 19 mai dernier à Kinshasa.
Dans une déclaration publiée sur le site internet de l’Union européenne, l’organisation réaffirmé son opposition à la peine capitale. Selon elle « La peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et elle est cruelle, inhumaine et dégradante. Elle représente la dénégation ultime de la dignité humaine, échoue à l’heure de dissuader les actes criminels et rend les erreurs judiciaires irréversibles. L’UE rappelle aussi son attachement à la nécessité de garantir le droit à un procès équitable et au respect des droits des accusés, en ligne avec les obligations de droit international auxquels la RDC a souscrit. »
Ces inquiétudes se font sentir alors que le pays a rétabli en mars dernier cette peine après 21 ans d’abolition.
Des condamnations à mort sont surtout réservées aux militaires accusé de trahison, le banditisme urbain implicant mort d’homme, comme il l’a été indiqué dans la note circulaire du ministère de la justice.
L’union Européenne qui s’y est opposée quelque temps après sa publication en mars dernier, rappelle aussi son attachement à la nécessité de garantir le droit à un procès équitable et au respect des droits des accusés, en ligne avec les obligations de droit international auxquels la RDC a souscrit.
«Comme elle l’a toujours fait, l’UE ne cessera de continuer à passer ces messages aux autorités congolaises et à engager tous les efforts pour éviter toute condamnation à mort.» peut on lire dans cette déclaration de l’UE.
Signalons que c’est le vendredi 13 septembre dernier que 37 prévenus ont été condamnés à la peine de mort pour des infractions d’association de malfaiteurs, d’attentat et de terrorisme. Parmi eux figurent Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, Tyler Christian Thomson, Zalman Pollum Benjamin et Nkele Mbuela Ruffin. L’expert militaire Jean-Jacques Wondo a également été condamné à la peine de mort pour association de malfaiteurs et attentat. Certains des condamnés ont écopé de 20 ans de servitude pénale pour détention illégale d’armes de guerre.
Jospin Chishugi