L’ex-première dame de la République démocratique du Congo, Olive Lembe Kabila, a déclaré que son époux, l’ancien président Joseph Kabila, n’était pas en exil mais poursuivait des études à l’étranger, et qu’il comptait revenir « mieux aguerri » pour contribuer à l’avenir du pays.
« Ne soyez pas découragés, ne soyez pas désespérés ». Notre chef, notre autorité morale, a choisi d’aller enrichir son cerveau. Il n’a pas fui le pays, il n’est pas en exil. Quand il aura terminé ses études, il reviendra encore mieux aguerri », a affirmé Olive Lembe lors d’une rencontre publique, répondant aux rumeurs sur une fuite présumée de son époux.
Depuis le début de l’année 2024, Joseph Kabila, chef d’État en RDC entre 2001 et 2019, est hors du pays, alimentant diverses spéculations. D’après des proches, il continue son doctorat en Relations internationales à l’université de Johannesburg, située en Afrique du Sud. Il se penche sur la compétition géopolitique entre les États-Unis, la Chine et la Russie et ses conséquences pour le continent africain.
Ces déclarations se produisent dans un contexte de montée des tensions en RDC. Félix Tshisekedi, le président en exercice et d’autres membres de son parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), ont dénoncé Kabila pour sa responsabilité supposée dans les incidents sécuritaires récents dans l’est de la nation. Tshisekedi a particulièrement reproché à son prédécesseur d’appuyer des groupes politiques et militaires comme l’Alliance Fleuve Congo (AFC) ou le M23, une rébellion armée en mouvement dans la zone nord du Kivu.
Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a dépeint Kabila comme le « principal responsable » de la situation d’insécurité en cours. Il a précisé que « Joseph Kabila est parti du pays en toute discrétion, et les services migratoires ont connaissance de la manière dont cela s’est déroulé ».
De nos jours, la montée des résistances contre le projet de révision constitutionnelle proposé par Félix Tshisekedi intensifie les conflits. Des personnalités politiques telles que Martin Fayulu et Moïse Katumbi, partisans de Kabila dans certaines circonstances, ont condamné une tentative d’extension du mandat présidentiel, accusant Tshisekedi de vouloir conserver le pouvoir pour la vie.
Tandis que le pays se prépare à de nouvelles élections, les déclarations d’Olive Lembe Kabila paraissent vouloir calmer les fans du défunt président, mettant en exergue son désir de demeurer engagé dans la politique future de la RDC.