RDC : Onze militaires congolais ont été condamnés à la peine capitale à Goma.

Au cours d’un procès à la Cour militaire du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, l’accusation a demandé la peine capitale pour onze militaires congolais, dont cinq officiers, pour « lâcheté » et « fuite devant l’ennemi ». Il est possible qu’ils soient les premiers à être exécutés depuis la levée du moratoire sur la peine capitale. 

Selon un avocat, vendredi, une dizaine de peines de mort ont été demandées à des militaires congolais à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo, les premières depuis que les autorités ont décidé de reprendre les exécutions capitales mi-mars.

Dans le cadre des combats contre la rébellion du M23, la Cour militaire du Nord-Kivu a jugé onze militaires, dont cinq officiers, pour « lâcheté » et « fuite devant l’ennemi », a déclaré Me Alexis Olenga, avocat d’un des officiers, le lieutenant-colonel Gabriel Paluku Dunia.

L’accusation a demandé la peine capitale pour tous les accusés. Me Olenga a précisé que la prochaine audience est prévue le 5 avril et sera dédiée aux plaidoiries de la défense.

D’après ses dires, ces soldats se trouvaient à Lushangi-Café, une position des forces armées de RDC (FARDC) située à proximité de Sake, une ville considérée comme un obstacle stratégique sur la route de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

« Au contraire, ils n’ont jamais fui devant l’ennemi ni abandonné leur position », a exprimé l’avocat.

Si jamais ces militaires sont condamnés, il est possible qu’ils soient les premiers à être exécutés, après la levée d’un moratoire sur la peine de mort qui était depuis 2003. On prononçait fréquemment des peines capitales, mais elles étaient systématiquement substituées par des peines de prison à perpétuité.

Le 13 mars, le gouvernement congolais a fait savoir que les exécutions seraient rétablies, en particulier contre les militaires accusés de trahison.

Les organisations de défense des droits humains et l’Eglise catholique ont exprimé leur vive critique à l’égard de la décision de rétablir la peine de mort, demandant au gouvernement de « supprimer la peine capitale pour tous les crimes ».

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