Depuis son apparition, le mpox est devenu une pandémie à la portée internationale qui connaît une flambée inquiétante. Alors que la RDC est devenue le pays le plus touché en Afrique avec plus de 90 % des décès qui lui sont dus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, alerte sur une urgence sanitaire.
C’est après la tenue du conseil d’un Comité d’urgence du RSI (Règlement sanitaire international) composé d’experts indépendants, qui s’est réuni plus tôt dans la journée, que le docteur Tedros Andanhom a tenu ce propos auprès des experts présents lors de ce conseil.
L’inquiétude de ces expériences est de voir cette pandémie se propager dans plusieurs autres pays d’Afrique ou en dehors de ce continent.
Sur le site officiel de l’OMS, on peut lire les propos imbibés des craintes de son DG :
« L’émergence d’un nouveau clade de la mpox, sa propagation rapide dans l’est de la RDC et la notification de cas dans plusieurs pays voisins sont très préoccupantes. » Si l’on ajoute à cela les épidémies imputables à d’autres clades de la MOX en RDC et dans d’autres pays d’Afrique, il est clair qu’une action internationale coordonnée est nécessaire pour enrayer ces épidémies et sauver des vies. »
Le professeur Dimi Ogoina, président du comité d’urgence, a déclaré quant à lui que : « La recrudescence actuelle de la MOX dans certaines régions d’Afrique, ainsi que la propagation d’une nouvelle souche sexuellement transmissible du virus responsable de la maladie, sont constitutives d’une urgence, non seulement pour l’Afrique, mais pour le monde entier ».
Selon ce rapport, cette maladie est présente en RDC depuis plus d’une décennie avec une forte montée des cas l’année 2023 où 15 600 cas ont été enregistrés avec quelque 537 décès.
Il est à signaler que plusieurs cas ont aussi été signalés dans les pays voisins de la RDC. Notamment le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, mais aussi le Kenya.
Jospin Chishugi.