La partie Nord de la ville de Goma s’est réveillée dans une matinée très mouvementée ce lundi 12 août. La population de cette partie de la ville a été matinale pour descendre dans la rue, question de dénoncer les massacres répétitifs que commettent les éléments des FARDC aux Gomatraciens.
Ceci intervient alors que 5 personnes ont été fusillées la nuit du dimanche au lundi. Parmi les victimes de cette bavure, 02 personnes ont immédiatement perdu la vie non loin du lieu connu sous le nom de « Bon voyage » à l’entrée nord de la ville. Les autres, par ailleurs, ont été acheminés dans les structures sanitaires pour des soins d’urgence.
Selon les habitants de ce coin de la ville, il s’agirait des éléments de la Garde Républicaine qui auraient commis ces tueries.
Très tôt le matin, les barricades ont été placées dans les rues rendant le trafic routier impossible sur l’axe Mutinga, Majengo et Turunga. À cela, des bruits de balles ont retenti depuis l’aube de la journée, paralysant ainsi les activités socio-économiques de la population locale.
Des jeunes de ce coin de la ville se sont affrontés à la police, dépêchée par l’autorité urbaine pour rétablir la situation. Des bombes à gaz lacrymogènes, des balles réelles et des balles à blanc ont été utilisées pour réprimer les manifestants.
Jusqu’à présent, l’état dans lequel se trouvent d’autres victimes est encore inconnu, mais selon les professionnels médicaux à leur charge, ils seraient dans un état critique.
Cette situation intervient alors que, dans la semaine qui s’est écoulée, plusieurs personnes ont perdu la vie à la suite d’un accident de circulation causé par une Jeep de l’armée congolaise roulant à vive allure. Ce jour-là encore, des balles ont retenti en pleine ville, tirées par les éléments des FARDC pour se frayer le chemin face aux taximen qui voulaient les en empêcher.
Cet énième incident est venu rendre la population encore plus méfiante à l’égard de son armée qui est censée la protéger. Ici, alors que des événements macabres se succèdent, les autorités urbaines n’en disent pas un seul mot. La population, quant à elle, n’espère qu’à des actions judiciaires très sévères contre ceux qui en sont auteurs.
Jospin Chishugi