La matinée de ce samedi 24 août a été tendue dans la partie Nord de la ville de Goma. C’est à la suite du meurtre d’un jeune taximan moto, tué par balle par des hommes en tenu militaire dans la soirée du vendredi.
À Goma la police et l’armée traquent tel des rebelles, tout motard malchanceux d’être dans la ville à peine 18 heures. C’est dans ce contexte que cet homme vraisemblablement de la vingtaine d’âge a perdu la vie à Nyiragongo. Alors qu’il se rendait à la maison pour ranger son engin, celui ci a eu la malchance de croiser les éléments du système de défense qui ont mis fait à sa vie.
Des témoins rapportent qu’il était non loin de chez lui lorsqu’il a été tué par des militaires.
Très tôt dans la matinée de ce lundi, la colère de la population s’est déchaînée. Les routes ont été barricadées, les slogans hostiles scandés à l’encontre des autorités urbaines comme pour dire non à cette bavure et dénoncer l’échec des autorités à rétablir la quiétude dans cette ville où chaque jour, la population pleure un des siens.
La police a été dépêchée sur place pour essayer de rétablir le calme dans la zone.
Une mesure interdisant la circulation des motos taxis frappe la ville de Goma depuis un certain temps. Elle a été prise par le gouverneur de la province pour essayer de trouver solution à l’insécurité qui fait rage dans la ville touristique. Le territoire de Nyiragongo qui longe le côté nord de la ville a aussi été touché par cette mesure.
À Goma plus une seule nuit ne se passe sans que les balles ne retentissent. D’ailleurs la même nuit du vendredi 23 août des agitations ont été signalées dans une grande partie de la commune de Karismbi, des maisons ont été cambriolées par des bandits armés qui s’en sont sortis indemnes et comme à chaque fois, aucune communication ne se fait pour éclairer l’opinion.
Cette tension a affecté les activités socio économique dans le territoire de Nyiragongo sans déborder jusqu’à la ville où le calme s’annonce dans cette journée.
Jospin Chishugi