Six ans d’existence célébrées autour de la poésie par le collectif Goma slam Session

Le Slam et le rap, ou alors la poésie, sont en plein rayonnement dans la ville de Goma. Cette transcendance de la poésie qui prend de l’ampleur à chaque levée du jour a quand même une origine.

Origine sans laquelle elle n’aurait eu l’ampleur qu’elle possède aujourd’hui. Le collectif Slam de Goma, sûrement l’un des plus grands de la ville volcanique, peut être ce héros dans l’ombre, derrière la plus grande partie des slameurs performants de la ville. Ce mercredi 25 septembre, il vient de célébrer comme il se doit son sixième anniversaire avec tous les artistes qu’il a eu à forger pendant autant d’années.

En pleine maturation, Goma Slam Session a fait un travail qui se démarque dans l’encadrement de la jeunesse gomatracienne au point de s’être arraché une position repère pour la jeunesse en quête d’illumination artistique ou bien plus, intellectuelle.

Des années durant, le collectif Slam de Goma œuvre pour atteindre la Maximum des jeunes au travers ses divers programmes : Slam au Féminin, Slam à l’école, Slamo-theurapie, Slam académia, service des bibliothèques et j’en passe. L’impact de ces actions sont impressionnants. Depuis son existence le collectif a atteint un nombre faramineux d’un peu plus de 5000 jeunes dans ses divers programmes.

 

Ce refuge artistique représente beaucoup pour ses initiateurs. Un résultat d’un travail acharné et de la résilience qui épate même ses précurseurs. DePaul Bakulu est un artiste engagé très connu sur la scène gomatracienne. Il fait partie des fondateurs de cet espace où les mots raisonnent. Pour lui, « c’est un combat acharné, une lutte d’espoir, d’amour et de bonheur partagé ». Quand on a commencé, c’était juste une idée, on ne s’imaginait pas qu’aujourd’hui on aurait un impact assez significatif. Aujourd’hui, on a été dans les écoles, on a été en contact direct avec près de 5000 élèves à partir de nos ateliers. » A-t-il déclaré dans l’entretien exclusif accordé à Zion News.

Cette cérémonie a connu la participation des nouveaux artistes dans le cadre de la restitution de leur enseignement reçu lors du dernier programme Slam Académia. Une dizaine des pépites artistiques ont fait tout à tour des défilés sur la scène de l’Institut français abordant des thématiques transversales sous l’effervescence du public.

La seconde partie de cette soirée festive a été marquée par les prestations de plusieurs autres slameurs qui ont acquis de l’expérience scénique et une maturité artistique. Ce moment d’anniversaire était pour chacun des artistes un moment cher où chacun a cité un de ses plus beaux vers pour la structure qui a fait d’eux les personnes qu’ils sont devenus.

Une Histoire de fierté.

Autant d’années au service de la jeunesse ne peuvent pas passer incognito pour les bénévoles qui se sont battus bec et ongle et contribuent à la construction de l’édifice à la taille de Goma Slam Session.

Pour ceux qui ont fait d’elles ce Paradis de poète, une fierté immense caractérise l’état de leur cœur. Accueillir des nouveaux artistes, les encadrer au point qu’il deviennent eux même un pilier sur lequel repause cette structure est une des fiertés majeures pour les précurseurs du collectif.

« La plus grande fierté que je garde dans mon cœur c’est le travail de relève qu’on a fait. On a rencontré des gens dans les écoles, des élèves qui ne connaissaient pas le slam poésie mais sont devenus slameurs et aujourd’hui ce sont eux qui tiennent le collectif, on a l’exemple de Franck, De Franck D, de Gauthier, il sont nombreux et ce sont eux qui partent maintenant dans les écoles, qui tiennent nos différents ateliers et ça c’est un travail qui nous rend excessivement fier» a déclaré depaul Bakulu un des fondateurs du collectif.

Que serait un anniversaire sans faire de vœux pour le futur ? L’espoir de la grandeur règne encore dans chacun des artistes pour des aventures futures extraordinaires. Le vœux ici est voir l’espoir s’ériger en une philosophie d’amour et de joie partagés. Cela malgré le climat de violence dans lequel évoluent ces artistes. Les mots, à part le fait d’être thérapie auprès du public, ils assument également la même fonction pour keurs auteurs. Le vœux le plus ardents est de voir chacun y trouver sa part.

 

Jospin Chishugi

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