La situation à Mumosho, dans le Territoire de Kabare au Sud-Kivu, est devenue extrêmement tendue après l’arrestation controversée d’un défenseur des droits humains, Ezechiel Namebabe. Incarcéré à la prison centrale de Bukavu, Ezechiel a été appréhendé suite à ses efforts pour dénoncer la spoliation de plus de 200 hectares de terres dans sa région. Cette affaire de spoliation foncière semble avoir attiré l’attention de Bakulikira Janda, un présumé spoliateur, qui a accusé Ezechiel d’avoir soutenu la population locale victime de l’escroquerie foncière.
L’arrestation s’est produite alors qu’Ezechiel revenait d’une audition au parquet. Depuis, il est maintenu en détention.
Le Ministère national des Affaires foncières a confirmé que les terres en question sont effectivement la propriété de la population locale, ce qui renforce les critiques envers l’arrestation d’Ezechiel.
En réponse à cette situation, les habitants de Mumosho ont organisé des manifestations de grande envergure, bloquant la Route Nationale Numéro 5 pour exprimer leur mécontentement. Ils protestent non seulement contre l’arrestation d’Ezechiel mais également contre la spoliation foncière dont ils se disent victimes.
Le Gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a alors décidé de se rendre sur place pour évaluer la situation et entendre les revendications de la population.
La mobilisation populaire est massive, et les habitants demandent la libération immédiate et sans condition de leur défenseur.
Cette solidarité témoigne de l’importance d’Ezechiel dans leur lutte pour la justice et leurs droits fonciers, et souligne la nécessité d’une résolution rapide pour calmer les tensions croissantes dans la région.
Serge IRENGE