Depuis le début de l’épidémie de variole du singe (Mpox) dans la zone de santé de Minova, située dans le Territoire de Kalehe au Sud-Kivu, l’hôpital général de Minova a enregistré 30 cas.
Une partie importante de ces cas provient des zones sous contrôle du M23-RDF, où les services de santé font cruellement défaut.
La situation sanitaire dans ces zones est alarmante, d’autant plus que l’hôpital de Kirotshe, une structure vitale pour la région, est hors service depuis le début du conflit.
Ce centre de soins, essentiel pour les habitants du Territoire de Masisi, a été abandonné lorsque les rebelles ont pris le contrôle du village de Kirotshe.
Les médecins et le personnel hospitalier ont été contraints de se réfugier à Goma, dans la province du Nord-Kivu, laissant l’hôpital à l’abandon.
Une source au sein de l’hôpital a expliqué que l’hôpital de Kirotshe ne fonctionne pas depuis l’avènement de cette guerre, et tous les médecins sont à Goma.
Avant le conflit, l’hôpital de Kirotshe jouait un rôle important , notamment lors de l’éruption volcanique de 2021, lorsque la zone de santé avait accueilli environ 60 000 personnes, selon Médecins Sans Frontières (MSF).
L’hôpital avait une capacité de 76 lits, répartis entre 40 lits pour la médecine interne des hommes et 28 lits pour la médecine interne des femmes. Sa fermeture a non seulement laissé un vide en termes de soins médicaux pour les populations locales, mais a également exacerbé la crise sanitaire dans un contexte déjà difficile.
En l’absence de l’hôpital de Kirotshe, la gestion des cas de variole du singe et d’autres urgences médicales devient encore plus complexe, et les communautés locales se trouvent dans une situation de vulnérabilité accrue.
Serge IRENGE.