Le gouvernement burundais a exprimé sa protestation dans une lettre au président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki, en réponse aux allégations du Rwanda concernant l’accueil des FDLR sur son territoire.
Le gouvernement burundais a exprimé son mécontentement face aux actions de sabotage continues menées par Kigali, qui mettent en péril la sécurité de la région.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement du Burundi a accusé le gouvernement rwandais de contrecarrer les efforts diplomatiques tels que le déploiement de la force régionale de la Communauté Est Africaine et les processus de Luanda et de Nairobi initiés par le chef de l’État burundais et ses homologues de la région pour soutenir la RDC dans la quête de paix en ce qui concerne la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.
« En ce qui concerne la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, l’année 2023 a vu les efforts du chef de l’État burundais, en tant que président en exercice de la Communauté Est Africaine, ainsi que ceux de ses homologues chefs d’État de la région, se concentrer sur le soutien à la RDC pour la restauration de la paix et de la sécurité à l’Est de la RDC. Le gouvernement rwandais a continuellement entravé les efforts de la Communauté Est Africaine, tels que le déploiement de la force régionale et la poursuite des processus de Luanda et de Nairobi, ce qui n’a pas réussi à stopper l’hémorragie de la RDC jusqu’à présent », selon cette déclaration.
Le Burundi a exprimé son inquiétude quant à la situation où la région est devenue un refuge pour les groupes terroristes qui menacent la stabilité régionale et a exprimé sa collaboration avec la RDC dans sa lutte contre ces groupes terroristes.
« Le Burundi est un pays réputé depuis belle lurette d’entretenir des bonnes relations de voisinage. En aucun moment de l’histoire il n’a été accusé d’agression envers un pays quelconque, au contraire il appui dans le sens de restaurer la paix et la sécurité à chaque fois qu’il est interpellé, notamment en Somalie au sein de l’ATMIS, en République Centre Africaine à travers la MINUSCA et en République Démocratique du Congo dans le cadre régional dans un premier temps et bilatéral dans un second temps », indique le ministre des affaires étrangères burundais.
Depuis que le groupe rebelle M23 a relancé son offensive dans l’Est de la RDC en mars 2022, la région est plongée dans la violence. La Communauté d’Afrique de l’Est a lancé le processus de Nairobi en novembre 2022 alors que les relations diplomatiques entre les pays voisins se détérioraient. C’est l’une des deux mesures visant à résoudre la crise, tandis que l’autre est le processus de Luanda.
Le processus de Luanda traite des relations politiques entre la RDC et le Rwanda, tandis que celui de Nairobi se concentre sur les groupes armés.
Le processus de Nairobi a suggéré un cessez-le-feu immédiat, le rapatriement des groupes armés étrangers et le respect du nouveau programme de désarmement, de démobilisation, de réintégration communautaire et de stabilité par les groupes armés locaux. Le processus avait également permis la mise en place d’une force régionale dans l’Est de la RDC afin de localiser les groupes qui refusent de se désarmer.