Selon Africa CDC, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, le nombre de cas suspects de MOX détectés en Afrique au 27 août est de 22.863, ce qui représente également un chiffre de 622 décès sur le continent. On attend avec impatience l’arrivée prochaine des vaccins afin de renforcer la riposte, en particulier en République démocratique du Congo, le pays le plus affecté par l’épidémie actuelle.
Placide Mbala, virologue et responsable du département d’épidémiologie et de santé globale à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) en RDC. Il fournit des informations supplémentaires concernant les vaccins contre la MPOC et également les personnes qui pourraient en profiter en cas d’urgence. Il explique également les raisons pour lesquelles cette épidémie représente un défi mondial.
D’après le directeur général de l’Africa CDC, le docteur Kaseya, il est prévu que près d’un million de doses de vaccin arrivent dans les jours à venir, en particulier en Afrique centrale. Cependant, nous sommes encore loin du compte, car, d’après les stratégies de vaccination, il est prévu de 10 millions de doses nécessaires dans les pays touchés. Faut-il attendre encore un certain temps ?
Dr. Mbala : Ce problème ne sera jamais résolu si nous ne parvenons pas également à obtenir des ressources pour fabriquer des vaccins sur le continent. Et à terme, cela me permettra également de répondre aux besoins liés aux vaccins et à l’accès aux vaccins sur notre continent, tout comme moi.
Aujourd’hui, on évoque le sujet du mpox, mais lorsqu’il s’agit de vaccin, il n’y a pas seulement le mpox. Il existe toutes ces maladies qui peuvent être évitées grâce à la vaccination, même dans le cadre de la vaccination de routine. Ainsi, il est essentiel de prendre conscience qu’il n’y aura jamais de vaccin, de doses adéquates pour pouvoir réellement vacciner tout le monde.
Étant donné que le problème de mpox ne se limite pas à la région continentale, il s’agit d’un problème mondial. De nos jours, toute personne née après 1980, c’est-à-dire après l’arrêt de la vaccination contre la variole, peut être exposée au MOX à travers le monde. Et si l’on tient compte du pourcentage de la population mondiale née après 80, c’est incroyable !
C’est quand l’immunité collective est vraiment très faible que le virus trouve réellement un environnement, si je peux dire, favorable pour se propager d’une population à une autre, d’un pays à un autre.