L’armée ukrainienne est en difficulté sur le terrain depuis la nouvelle offensive russe dans le nord de l’Ukraine dans la région de Kharkiv, le 10 mai. Elle a donc déclaré qu’elle devait se replier dans la zone afin de sauver ses soldats.
Le 10 mai, les troupes ukrainiennes ont été contraintes de se retirer sur le front nord de la guerre en Ukraine, près de Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays, où la Russie a lancé une nouvelle offensive. Mardi soir, l’armée a déclaré avoir été contrainte de se replier dans certaines zones de combat de la région.
« Dans certaines zones, près de Loukiantsi et Vovtchansk, en réaction aux tirs ennemis et un assaut d’infanterie, nos unités ont manœuvré en direction de positions plus favorables afin de sauver les vies de nos soldats et éviter des pertes. La bataille continue », a indiqué sur les réseaux sociaux l’état-major ukrainien.
Mardi, le chef de l’administration militaire locale, Tamaz Gambarachvili, a reconnu que la situation à Vovtchansk, la plus grande localité touchée par l’attaque russe en cours, est « critique ». Il a mentionné des « bombardements constants » et des combats « dans les environs de la ville ». Selon l’état-major de l’armée ukrainienne, les Russes obtiennent des « victoires tactiques » et une trentaine de villages sont touchés par les tirs de l’armement adverse. Environ 7 000 individus ont été évacués. Cette opération suscite des inquiétudes quant à une offensive russe contre des forces ukrainiennes dépourvues de ressources et déjà sous pression sur les fronts oriental et méridional.
Des contre-attaques sont menées, l’ennemi est sous le contrôle constant de l’artillerie
Cependant, l’armée promet de ne pas abandonner, alors que cette attaque par le nord de l’Ukraine a pris les forces ukrainiennes par surprise et que plusieurs villages ont été repris. La ville de Loukiantsi est également le théâtre d’intenses combats. Les forces ukrainiennes évitent la présence des occupants russes. Selon l’état-major ukrainien, des contre-attaques sont entreprises, l’ennemi est constamment contrôlé par l’artillerie et les unités de drones des forces de défense.
Lors de l’attaque de Moscou dans la région de Kharkiv, l’Ukraine était déjà confrontée à une pression croissante sur les fronts Est et Sud depuis plusieurs mois, face à une armée russe mieux armée et avec des effectifs plus nombreux. L’Ukraine affirme que la ville de Kharkiv, la deuxième ville du pays située à quelques dizaines de kilomètres de la frontière russe, n’est pas en danger d’un raid terrestre. Bien que celle-ci soit victime de bombardements russes dévastateurs depuis plusieurs semaines, en particulier pour le réseau énergétique. De plus, mercredi matin, l’Ukraine a entamé le rationnement d’électricité qui a été imposé dans tout le pays la veille au soir en raison des dégâts causés à l’infrastructure énergétique par les attaques russes des derniers mois.
Zelensky décide de ne pas partir à Madrid.
La presse espagnole rapporte que le président ukrainien Volodymyr Zelensky, prévu vendredi à Madrid pour une visite officielle, a annulé sa visite en Espagne, une information confirmée par le programme officiel du palais royal espagnol. Mercredi matin, le palais royal a mis à jour l’agenda du souverain en précisant que la réunion entre le roi Felipe VI et le président de l’Ukraine, ainsi qu’un déjeuner officiel en l’honneur de M. Zelensky, étaient annulées. M. Zelensky a décidé de prendre cette décision en raison de la nouvelle offensive russe dans le nord de l’Ukraine, selon la presse espagnole.
Lorsque nous avons contacté la Moncloa, la présidence du gouvernement espagnol, nous n’avons pas pu obtenir de confirmation de cette annulation. Selon le journal El Pais, M. Zelensky et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez devaient conclure lors de cette visite un accord de sécurité bilatéral visant à assurer un soutien militaire de Madrid à Kiev. La visite du président ukrainien au Portugal était également prévue, mais elle sera probablement annulée, comme l’annonce déjà la presse portugaise.