Le dimanche 27 octobre 2024, après avoir pris le contrôle de Kalembe, les forces du M23-RDF, soutenues par l’armée rwandaise, se rapprochent de la ville stratégique de Pinga, qui possède une piste d’atterrissage.
Pendant que les FARDC respectent le cessez-le-feu, le M23-RDF, appuyé par les troupes rwandaises, progresse rapidement dans le territoire de Walikale, ciblant des zones minières.
Après les affrontements survenus ce même dimanche 27 octobre, la rébellion a ouvert deux fronts dans le territoire de Walikale. Le premier sur l’axe Kalembe – Pont Minjenje, situé à 12 km (actuellement occupé), et le second sur l’axe Kalembe – Ihula.
« Ils sont arrivés au Pont Minjenje hier, mais se sont ensuite retirés. Les Wazalendo pensaient que la zone était dégagée, mais le M23 les a pris par surprise. Ce matin, ils y sont revenus et se préparent à ouvrir deux fronts. Un groupe va se diriger vers Pinga pour prendre le contrôle de la piste d’atterrissage, recevoir un soutien extérieur par voie aérienne et aussi exporter des minerais à l’étranger. L’autre groupe va tenter de prendre le centre de Masisi afin de libérer le terrain pour l’exploitation minière à Rubaya », a révélé une source militaire anonyme.
La population réfugiée à Pinga a été plongée dans la panique ce dimanche, en raison des détonations d’armes lourdes entendues dans les environs. Certains habitants se sont cachés dans des écoles, tandis que d’autres se sont abrités dans des églises et des hôpitaux.
« La connexion aux réseaux Vodacom et Airtel est instable ici, nous devons grimper sur les collines pour communiquer. Il y a beaucoup de civils présents à Pinga, certains se réfugient dans les écoles, d’autres dans les églises et quelques-uns dans les hôpitaux. Ce matin, la situation est plus calme », a déclaré Mema Bigoga, un déplacé de Kalembe réfugié à Pinga.
À la fin de la semaine dernière, la France a fermement condamné l’avancée du M23, en violation du cessez-le-feu. Elle a appelé les parties prenantes à une résolution pacifique du conflit, en s’appuyant sur le processus de Luanda.
La Rédaction.