Ce week-end, l’arrestation de Pavel Durov au Bourget provoque de vives réactions en Russie. L’arrestation du fondateur de la messagerie Telegram, dont ils sont de fervents utilisateurs, est critiquée par le monde politique, les utilisateurs du réseau et les blogueurs militaires. Même la France est critiquée à demi-mot par le Kremlin.
Selon le porte-parole du Kremlin, les mises en accusation contre Pavel Durov sont très sérieuses. Dmitri Peskov souhaite donc que la France puisse fournir des preuves suffisantes pour étayer ces accusations envers le fondateur et directeur de Telegram. Si ce n’était pas le cas, il considérait cela comme une arrestation politique, ce qu’Emmanuel Macron a nié.
Globalement, ce que le pouvoir semble craindre, c’est que d’autres États puissent avoir accès aux clés de chiffrement de la messagerie, puisque, officiellement, la Russie n’en a jamais eu.
Un défi de sécurité
Le problème est important : les membres et les employés de toutes les administrations publiques utilisent Telegram pour échanger des messages privés et professionnels entre eux. Depuis le début du conflit avec l’Ukraine, l’utilisation de la messagerie est devenue extrêmement bénéfique pour rassembler des informations des deux parties. Des milliers de blogueurs militaires utilisent cette mine en y ajoutant leurs propres images.
Il est donc possible d’imaginer le danger qui résulte de la perte de confidentialité des échanges sur la messagerie. C’est peut-être pourquoi, depuis son arrestation, Moscou, à plusieurs reprises, affirme vouloir apporter toute l’assistance nécessaire à Pavel Durov, s’il en avait besoin.