Le chef de la diplomatie éthiopienne, Taye Atske Sélassié, a été élu Président du pays par les parlementaires le 7 octobre. Un poste honorifique, où il succède à Sahle-Work Zewde, dont le mandat prend fin fin octobre.
Taye Atske Sélassié, âgée de 68 ans, prend la relève de Sahle-Work Zewde, qui était devenue la première femme à entrer dans ce pays en 2018. Avec la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan, elle était l’une des deux seules femmes présidentes sur le continent africain. Cependant, en Éthiopie, même si le Président occupe officiellement le poste de chef de l’État, le Premier ministre détient la majorité du pouvoir.
Pour la cinquième fois depuis 1995.
Le président du Parlement, Tagesse Chaffo, a déclaré après le vote que Taye Atske Sélassié a été élu nouveau président de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, avec seulement cinq abstentions. La présidente sortante, Taye Atske Sélassié, a ensuite prêté serment en présence du Premier ministre, Abiy Ahmed, avant de recevoir la Constitution. Le cinquième Président de l’Éthiopie depuis la Constitution de 1995 est lui. Selon ce texte, il est possible d’élire un Président pour un maximum de deux mandats de six ans.
En février 2024, Aye Atske Sélassié avait été désigné ministre des Affaires étrangères. Il a précédemment occupé le poste de représentant de l’Éthiopie aux Nations Unies et d’ambassadeur d’Addis-Abeba en Égypte (2017-2018).
La diplomate de carrière Sahle-Work Zewde avait pris ses fonctions quelques mois après l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed. Le rapprochement avec l’Érythrée avait valu au Premier ministre le prix Nobel de la Paix en 2019. Par la suite, le pays fut plongé dans une guerre sanglante qui opposa, pendant deux ans, les troupes fédérales aux rebelles de la région nord du Tigré.